Avec l'hiver qui approche, les cyclistes roulent plus souvent de nuit. Il est alors primordial qu'ils restent bien visibles des autres usagers de la route. On fait le point sur les accessoires, obligatoires et facultatifs, pour briller la nuit à vélo.
La fin de l'année est synonyme de jours qui raccourcissent. Les cyclistes se retrouvent donc à rouler davantage de nuit, ce qui n'est pas sans danger. Depuis plus de 10 ans, les messages de prévention se multiplient à l'attention des vélos pour qu'ils soient bien visibles, comme la campagne "Cyclistes, brillez" de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).
Le code de la route prévoit des équipements obligatoires sur chaque vélo :
- un feu à l'avant, émettant une lumière blanche ou jaune
- un feu à l'arrière
- des catadioptres (éléments rétroréfléchissants) : au moins un à l'arrière, un blanc à l'avant, des orange visibles latéralement (notamment sur les pédales)
Mais d'autres équipements peuvent être installés sur le vélo ou portés par le cycliste pour être encore plus visible. "On n'en met jamais trop, confirme Maxime, vendeur au rayon vélo du Décathlon de Geispolsheim (Bas-Rhin). Sur soi, on peut ajouter une housse de casque rétroréfléchissante par exemple."
Les fabricants innovent particulièrement ces dernières années, avec des gadgets pleins d'électronique. "Il y a des feux arrière dont la lumière s'intensifie quand vous freinez grâce à un système de radar", explique Maxime. Aussi, vous pouvez vous procurer un accessoire sonore, qui vous prévient à l'arrivée d'une voiture dans votre dos, plutôt utile pour du vélo de route.
Campagne de sensibilisation
Mais les cyclistes cherchent aussi de l'équipement polyvalent plutôt que de porter un gilet jaune. "Ils viennent trouver des vêtements, des vestes et des pantalons de tous les jours avec des bandes rétroréfléchissantes." La FUB donne de précieux conseils sur les différents produits que vous pouvez acheter.
Ce mercredi 6 novembre 2024, la Ville de Strasbourg (Bas-Rhin) organise une opération de contrôle pour sensibiliser les cyclistes à l'importance du bon fonctionnement des équipements d'éclairage. "Les usagers ayant un éclairage défectueux seront stoppés par les agents de la police municipale. Après un rappel à la loi, un kit d’éclairage de secours leur sera remis", précise un communiqué.
Pour autant, certains estiment que la Ville se trompe de cible, et prônent une approche différente. "Il faut plus responsabiliser les automobilistes, qui sont 80% à affirmer utiliser leur portable à la main, explique Pierre Peloux, bénévole à l'association Strasbourg à Vélo. On aimerait que les collectivités se battent contre ce qui est le plus dangereux : un automobiliste qui ne regarde pas la route." L'association regrette qu'aucune campagne de communication ne soit organisée en ce sens, et demande même un passage à 30km/h en ville, même sur les grands axes, "pour que le cycliste s'en sorte en cas de choc".
La période hivernale est un peu plus accidentogène que le reste de l'année, d'après les chiffres de la sécurité routière. À Strasbourg, sur 68 cyclistes blessés de septembre 2023 à septembre 2024, 30 l'ont été entre octobre et janvier. Depuis 2019, 32 cyclistes ont été tués sur les routes alsaciennes, 1101 ont été blessés.