En mars 2023, le conseil municipal de la ville de Strasbourg adoptait la réforme du stationnement payant pour en étendre la zone et augmenter les tarifs. L'opposition avait déposé un recours contre ce délibéré, qui vient d'être rejeté par le tribunal administratif ce vendredi 3 mai.
Aussitôt le jugement rendu par le tribunal administratif que l'opposition, par la voix du conseiller municipal Pierre Jakubowicz (Horizon), a fait savoir vendredi 3 mai qu'elle comptait faire appel de cette décision devant la cour d'appel administrative de Nancy. Dénoncée depuis son adoption le 20 mars 2023, la réforme du stationnement payant dans les rues de Strasbourg, qui a étendu les zones concernées et modifié à la hausse les tarifs, continue donc de susciter un vif rejet de l'opposition.
Mis en avant dans le recours déposé en mai 2023, un défaut d'informations de la part de la Ville à l'intention des conseillers municipaux, ainsi qu'un nouveau système tarifaire, basé sur le revenu fiscal, qui ne permettrait plus l'égalité des usagers devant le service public. Les élus d'opposition affirment également que les arguments de la municipalité pour modifier les zones et les tarifs du stationnement payant - tensions dans lesdites zones, incitation à renoncer à l'usage de la voiture - n'entrent pas dans le cadre de la loi.
Le tribunal administratif a donc rejeté ces arguments et jugé le recours irrecevable. Dans un communiqué, Pierre Jakubowicz estime que "la politique injuste de cette réforme du stationnement frappe durement les Strasbourgeois depuis un an et ses conséquences sont chaque jour plus désastreuses pour la ville et ses habitants. Nous estimons qu'elle est injuste, mais aussi illégale." En conséquence, l'élu annonce sa décision de faire appel de ce jugement auprès de la cour administrative d'appel de Nancy. Le recours déposé par le groupe socialiste du conseil municipal a, lui aussi, été rejeté.
Dans un communiqué, la Ville annonce prendre acte "avec satisfaction de la décision du tribunal administratif qui rejette les requêtes, déposées par Pierre Jakubowicz d’une part et par Catherine Trautmann et le groupe socialiste d’autre part, concernant la régularité et la légalité de la procédure déployée dans le cadre de la politique du stationnement."