Strasbourg : après plusieurs attaques sur les bus et tramways de la CTS, la préfecture s'engage

Plusieurs attaques ont eu lieu contre les personnels et véhicules de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) depuis le début du mois de novembre. La préfecture du Bas-Rhin a rencontré, ce mercredi 2 décembre, les quatre organisations syndicales de la CTS, qui demandaient une réponse forte.

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Commencées en novembre, plusieurs attaques ont ciblé les personnels et véhicules de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS). Elles ont culminé à la fin du mois avec un conducteur visé avec une arme et des bris de vitres. Certaines lignes ont été détournées ou raccourcies, avant d'être rétablies et de reprendre leur desserte habituelle. 

Les raisons de ces actes, treize au total selon la CTS, ne sont pas connues; et s'il y a eu des arrestations, elles n'ont pas été rendues publiques. Les quatre organisations syndicales à la CTS ont demandé des mesures fortes à la préfecture du Bas-Rhin. Une rencontre a eu lieu ce mercredi 2 décembre 2020. Il y en avait déjà eu une, mais sans la préfecture.
 

Des mesures qui rassurent

​​​​​France 3 Alsace a interrogé Stéphane Daveluy, délégué syndical de l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa). Il était présent à la réunion qui s'est tenue en compagnie du directeur de cabinet de la préfète Josiane Chevalier. "On a eu une rencontre positive et constructive. Le chef de cabinet nous a donné des éléments supplémentaires sur l'action de l'État et de la préfecture pour la protection des salariés de la CTS."

Les mesures rassurent. "On va avoir le déploiement de 60 CRS, quatre équipes pédestres de policiers qui vont patrouiller dans les cités qui ont défrayé la chronique dernièrement." La police municipale pourrait recevoir un agrément lui permettant de "monter à bord et pacifier". Une autre demande a été formulée. "Nous demandons l'arrestation des individus qui ont tiré sur nos véhicules. Qu'ils soient appréhendés et mis hors d'état de nuire."

Parmi les futures pistes de réflexion : les équipements de défense du personnel. "Nos contrôleurs et agents ne sont sont armés que d'un stylo. Ils ne sont pas équipés pour faire respecter une police des transports qu'une partie de la clientèle se dégage de respecter..."
 

La préfecture à l'écoute

Le chef de cabinet de la préfète, Dominique Schuffenecker, était donc présent pour assurer le personnel de la CTS du soutien de l'État. "La sécurité dans les transports est une priorité du ministre de l'Intérieur. On est préoccupé par ces agressions."

"On a plusieurs leviers. En mai dernier, on a mis en place des équipes conjointes police nationale/municipale et CTS pour la sécurité dans les transports. Qui ont produit des effets et sont maintenant pérennes. Ces équipes interviennent trois fois par semaine. Par rapport aux derniers évènements, la police sera encore plus présente dans ces zones sensibles, à savoir Ostwald, Cronenbourg, et l'Elsau." 

 

La fin décembre inquiète

Stéphane Daveluy est dépité. "Durant le confinement, nous avons exercé la mission de service public avec beaucoup de courage. Et le remerciement, c'est qu'on se fait tirer dessus..." À noter que le personnel de la CTS n'a pas fait usage de son droit de retrait ou de grève. La modification de la desserte a été initiée par la direction.

Le délégué syndical ne cache pas sa forte inquiétude pour les fêtes de fin d'année. "Les contrôleurs commencent à avoir vraiment peur... et la clientèle aussi." On lui a promis "un déploiement sans précédent de l'État pour garantir la sécurité des salariés de la CTS et de la population". Il espère que la préfecture tiendra parole.
 
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