Plusieurs actes d'hostilité envers le personnel et le matériel roulant de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) ont eu lieu entre les 1er et 2 novembre. Des plaintes ont été déposées.
Plusieurs faits de violence ont été rendus publics par la police de Strasbourg (Bas-Rhin), le jeudi 5 novembre 2020. Ils ont pour point commun d'avoir ciblé du personnel ou des véhicules de la Compagnie des transports strasbougeois (CTS).
Cette dernière n'a pas vocation à communiquer sur ces agissements, mais elle suit toutes ces affaires "de très près" et assure accompagner les membres du personnel victimes de ces actes. Plusieurs plaintes ont été déposées, a appris France 3 Alsace auprès de la CTS.
Harcèlement sexuel et fracture de la mâchoire
Une conductrice de bus sur la ligne G a subi "un harcèlement incessant à caractère sexiste et sexuel" de la part d'un passager, monté à l'arrêt se trouvant devant la gare. Ce harcèlement a duré une demi-heure, et a été filmé par les caméras de vidéosurveillance. C'était le dimanche 1er novembre, tout-juste une semaine après une marche dans Strasbourg qui dénonçait les agressions sexistes. L'individu a pris la fuite et reste recherché par la police depuis.Le lendemain, un usager a frappé au visage un contrôleur. Ce dernier lui reprochait de ne pas avoir de titre de transport en règle. La violence du coup lui a brisé la mâchoire, lui occasionnant un arrêt de travail d'une durée de dix jours. Le but des caméras-piétons, portées par une partie des contrôleurs et contrôleuses, est justement d'empêcher ces agressions. L'auteur des coups était âgé de 17 ans. Il a été mis en examen pour coups et blessures.
Le lundi 2 novembre également, deux enfants de 12 ans ont jeté un pneu sur la cabine de pilotage d'un tramway circulant sur l'avenue du Neuhof. Le conducteur a dû enclencher un freinage d'urgence, et le coût de ce vandalisme a été estimé à 1.400 euros. Les deux mineurs doivent être présentés à la justice le mercredi 25 novembre.
La police et la CTS procèdent à une coopération jugée "très efficace". Cette coopération est institutionnalisée au sein d'un groupe de partenariat opérationnel (GPO) "spécialement dédié aux problématiques dans les transports en commun". Il a été mis en place au mois d'octobre. Et il ne chôme pas : parmi ses missions, il doit veiller au respect du port du masque dans les transports.