Strasbourg : ces artisans qui ont abandonné les véhicules thermiques au profit du vélo cargo

Alors que la zone à faible émission est effective depuis début 2023 et que les prix des carburants ne cessent d'augmenter, certains artisans strasbourgeois ont décidé d'opter pour le vélo cargo pour leurs déplacements. Une alternative moins onéreuse qui bénéficie d'aides publiques.

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Il n'y a pas que les particuliers qui se convertissent aux mobilités douces. À Strasbourg, plusieurs artisans ont décidé d'abandonner leur véhicule thermique au profit du vélo cargo. Il faut dire que la place des voitures est davantage réduite dans l'Eurométropole, et en particulier pour les plus polluantes. La zone à faible émission, mise en place dans l'Eurométropole depuis le 1er janvier 2023, interdit aux Crit'Air 4 de circuler. 

Christophe Metzler, coiffeur à domicile, s'est lancé dans l'achat d'un vélo cargo à l'été 2020. Chaque jour, il se rend chez ses clients autour de Strasbourg à l'aide de son triporteur, son seul moyen de déplacement professionnel. Après trois ans, son bolide affiche près de 12.000 km au compteur. 

Soucieux de l'environnement, il a investi dans ce moyen de locomotion pour "réduire son empreinte carbone". Un argument commercial qu'il met en valeur auprès de ses clients. "On m'appelle le coiffeur à vélo, sourit Christophe Metzler, ça m'a apporté de la visibilité". Mais l'autre avantage est économique, il ne paye aucun parking, ni d'essence et n'est jamais bloqué dans les embouteillages. 

Un coût attractif 

Valentin Schoch-Danjou, menuisier à Strasbourg, a lui aussi décidé de se mettre en selle il y a un an. Il a alors abandonné sa camionnette de travail au profit d'un vélo cargo électrique et se satisfait de sa nouvelle mobilité plus écologique. 

Coût de son achat : 3.000 euros, soit dix fois moins qu'un véhicule utilitaire. Le professionnel ne paye désormais que 20 euros d'assurance par mois. Toutefois, seuls les vélos à assistance électrique (VAE) dépassant les 25km/h ont l'obligation d'être assurés. 

Lorsqu’il fait froid avec du vent, c’est certain que la camionnette est un peu plus confortable

Valentin Schoch-Danjou, menuisier

Malgré ces avantages, il ne faut pas oublier que le cycliste est aussi dépendant de la météo. "Lorsqu’il fait froid avec du vent, c’est certain que la camionnette est un peu plus confortable, sourit le menuisier, mais au niveau gain de temps, c’est plus avantageux que le véhicule thermique". 

Les aides à l'achat d'un vélo cargo

Les prix d'un vélo cargo à assistance électrique pour les professionnels varient entre 5.000 et 10.000 euros. Néanmoins des aides publiques permettent de réduire, parfois de moitié, la facture. 

Geoffroy Weibel, ferronnier dans la capitale alsacienne, a aussi choisi de se mettre au vélo. Il loue encore une camionnette environ une fois par mois. Il a toutefois abandonné la sienne, qui était estampillée Crit’Air 4 et qui ne pouvait donc plus circuler dans l’Eurométropole. Résultat, la vente de son véhicule lui a rapporté 1500 euros. 

Grâce aux différentes primes à la conversion, Geoffroy Wiebel a payé son deux-roues 4800 euros au lieu de 8000 euros. Il a bénéficié de l'aide de l'Eurométropole allant de 500 euros pour un vélo cargo simple, à 1500 euros pour un VAE. De son côté, la région Grand Est peut octroyer une subvention, sous conditions, allant jusqu'à 200 euros.

Malgré ces avantages, les Strasbourgeois ne se ruent pas sur les vélos cargo. "On sait que ce n'est pas facile de changer de moyen de transport. C'est pour ça qu'on a mis en place ces aides. Le fait que quelques-uns s'y mettent, cela va lancer le mouvement et prouver que c'est possible", indique Anne-Marie Jean, vice-présidente Eurométropole de Strasbourg en charge de la transition écologique pour les entreprises. 

Avec des nouveaux deux-roues pouvant accueillir des charges de plus en plus imposantes et lourdes, les professionnels strasbourgeois pourraient bien lancer le mouvement d'un nouveau mode de transport dans l'ère de la transition écologique. 

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