Le premier et le troisième mercredi du mois, c'est le jour des enfants à l’Établissement français du sang (EFS) de Strasbourg. Le but : faciliter la venue des parents venant donner, et donc augmenter les stocks de sang récolté. En plus de faire connaître l'établissement.

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Comment ça, mercredi des enfants à l’Établissement français du sang (EFS)? Les enfants peuvent donner leur sang, maintenant? Non: on vous explique. Comme chaque premier et troisième mercredi du mois, les parents pouvaient venir donner leur sang en étant accompagnés de leurs enfants. Ceux-ci étaient pris en charge par une animatrice entièrement dévouée à sa tâche pendant que la prise de sang était effectuée.

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L’initiative, bien pratique, a été lancée à l’échelle de la région Grand Est en décembre 2016. Les réseaux sociaux permettent sa diffusion, même si une communication spécifique est faite lors de périodes spéciales, comme celle du carnaval : les enfants pouvaient venir déguisés à l’EFS. Le public est là, tant et si bien que l’opération est maintenant répétée le troisième mercredi du mois également. Mais pour ce mercredi-là, il n’y a pas encore grand-monde. (venez!)

Si l’opération ne permet pas forcément de récupérer plus de sang sur un jour J, elle contribue en revanche grandement à faire connaître l’établissement, et ainsi attirer du monde. Les citadins sont notamment concernés. Mais ceux pouvant venir un mercredi après-midi sont généralement des parents : "si les parents viennent, il faut s’occuper des enfants", résume Bernadette Haderer, responsable du service. D’où cette opération.

"Les Alsaciens sont plus généreux que la moyenne des Français"

Le point positif ? Les parents n’ont pas à se soucier de faire garder leurs enfants. La responsable du service en souligne un autre : "ça apporte une note de gaieté, un côté festif". Il est vrai que les ballons dans la cafétéria et les rires d’enfants qu’on y entend rendent les lieux incontestablement moins austères.

Mais madame Haderer n’est pas là pour nous présenter les ballons : ce sont des chiffres qu’elle a à communiquer. Et ils plairont aux Alsaciens. "80% des Français se disent d’accord pour donner leur sang… Mais seulement 4% le font." Mais en Alsace, c’est plus: le taux monte à 6%. Un exemple de plus de la générosité des Alsaciens.

La salle d’à côté est grande, calme, et lumineuse. Elle ne désemplit pas. Mais l’important n’est pas le nombre de dons reçus par jour. C’est plutôt la régularité de ces dons. "Il nous faut 800 poches par jour car c’est ce nombre qui est utilisé chaque jour." énumère Bernadette Haderer. Il faut donc inciter les donneurs et donneuses à revenir, et ce mercredi des enfants y contribue.

"Une chouette initiative"

Anne-Laure est venue donner du plasma. Ses deux filles sont sagement occupées par des Legos et de la pâte à modeler dans la cafétéria. C’est la deuxième fois qu’elle vient, et elle souhaite "autant que possible continuer", ce qui n’est pas toujours facile étant donné que ses deux filles sont en bas âge. Elle a connu l’opération par le bouche à oreille, et a décidé de se lancer pour une raison simple : son mari est militaire, et elle sait que les besoins en transfusions sanguines des militaires en opération peuvent être importants. Elle était sensibilisée, et c’est donc pour ça qu’elle contribue.

Elle salue la bonne organisation de l’opération, qui allie anticipation et contact direct – par exemple par SMS – des donneurs et donneuses. Et ses filles? Elles sont ravies, et se précipitent maintenant vers la table où sont disposés les jeux lorsqu’elles arrivent. "C’est plutôt un bon signe de les voir considérer ce moment comme normal, même si elles sont encore trop jeunes pour comprendre ce qu’on fait ici."

Quant à Emmanuelle, c’est pour donner son sang qu’elle est venue. Dorian, son fils de six ans, l’accompagnait. Elle donne depuis 2009, mais c’est la première fois qu’elle bénéficie du dispositif, qu’elle décrit comme étant une "chouette initiative". C’est par les réseaux sociaux qu’elle en a eu connaissance. Elle fait une remarque : "c’est pas comme une super sortie culturelle, mais ça permet de faire une bonne action!", et elle loue le fait que ça facilite la tâche à certains parents.

Et son fils? "Il en a rien à secouer de sa maman qui donne!" Dorian est en effet fort à son aise dans la cafétéria pleine de ballons. Alors qu’il la quitte un bref instant pour faire coucou à sa maman (il ne l’a donc pas totalement oubliée), elle lui demande si il veut donner son sang. Réponse de l’intéressé, peu motivé : "je verrai quand je serai plus grand". Il a bien le temps. Mais la motivation peut se trouver facilement, comme le souligne en plaisantant sa mère en guise de conclusion : "le repas gratuit après le don, ça motive aussi!"
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