Depuis le mois de mars, le collectif féministe Entendre, croire, agir lutte contre le harcèlement sexuel au travail et soutient les victimes de Strasbourg. Des propos sexistes aux attouchements sexuels, les membres du collectif veulent libérer la parole des femmes.
"Tout a commencé avec l'affaire Patrick Gerber, l'ex-directeur de la maison des associations", se rappelle l'une des membres du collectif de lutte contre le harcèlement sexuel au travail Entendre, croire, agir. Né en mars 2019 après les accusations d'harcèlement sexuel à l'encontre de l'ex-directeur de la maison des associations, le collectif compte aujourd'hui une quinzaine de membres.
Le harcèlement au travail
Pour les membres du collectif, l'affaire Patrick Gerber, qui est alors présumé innocent, a engagé leur démarche et "a permis d'être en contact avec les femmes victimes de harcèlement sexuel au sein de la maison des associations". En attendant le procès de l'ex-directeur, reporté au 17 mars 2020, les membres du collectif poursuivent leurs actions et aident les victimes à définir ce qu'elles ont subi et/ou ce qu'elles subissent encore.Il faut les croire et ne pas minimiser leurs propos
- Une membre du collectif Entendre, croire, agir
Les violences sexuelles au travail sont difficiles à cerner pour les victimes et se présentent sous différentes formes : "Le harcèlement au travail peut être ponctuel. Ça peut être des propos à connotation sexuelle ou des propos sexistes qui ramènent les femmes à des prétendus féminins. Il y a aussi des attouchements, comme une main sur les seins ou sur les fesses. La loi couvre d'autres situations comme l'environnement sexiste qui peut porter atteinte à une personne", poursuit la membre du collectif.
Libérer la parole des femmes
"Entendre, croire, agir", trois mots qui résument la démarche des membres du collectif 100% féminin. "C'était une volonté d'avoir un collectif non-mixte. Mais les événements et les rassemblements sont mixtes", précise l'une des membres. Concrètement, le collectif organise des "actions de soutien avec des soirées et des moments d'échanges pour s'exprimer et lorsque des femmes nous contactent, ça ne les engage à rien, ça peut être seulement une discussion".
En cas de besoin, le collectif reste à la disposition des femmes sur leur page Facebook ou par mail.