Depuis l'été 2016, la Ville de Strasbourg en partenariat avec des acteurs locaux forme gratuitement aux gestes qui sauvent. Plus de 1.000 personnes ont déjà participé à cette formation d'environ deux heures.
Depuis deux ans, la ville de Strasbourg s'est associée avec des associations du secours à personne. Le but ? Former gratuitement la population aux gestes qui sauvent. C'est une grande cause nationale définie par l'ancien président de la République François Hollande et son successeur Emmanuel Macron. Les autorités veulent atteindre la barre des 80% de la population formée aux premiers secours.
Nous nous sommes rendus à l'une d'entre elles, dispensée par la Protection civile du Bas-Rhin, pour comprendre les motivations des participants, comme la famille Jandel. Sur les sept personnes présentes, aucune ne savait prodiguer un massage cardiaque au début de la séance.
Emilie Lorber, 22 ans, en service civique à la Protection civile du Bas-Rhin
"J'ai envie de devenir infirmière. J'ai vu l'offre de service civique à la Protection civile et je n'ai pas hésité une seule seconde. Je suis donc devenue initiatrice dans cet organisme. Mon rôle est de dispenser cette formation de deux heures. C'est une approche pour donner le goût aux premiers gestes, puis les approfondir. On leur apprend ce qu'il faut faire en cas d'attentat, à savoir donner l'alerte. On leur apprend aussi comment réagir en cas de saignement abondant, quand une victime est inconsciente, mais respire. Cette formation est ouverte à tout le monde à partir de 14 ans."
Lou Jandel, 20 ans, étudiant en école d'architecture à Montréal
"Souvent, on ne sait pas quoi faire en cas de situation critique. Je n'ai jamais reçu de formation aux premiers secours, pas même à l'école. Donc je suis venu chercher de l'information pour savoir aider en cas de problème, pour me sentir plus apte. Ce ne sont pas les attentats qui m'ont motivé à venir, c'était une intention que j'avais déjà depuis quelques temps."
Milena Jandel, 24 ans, étudiante en master de management européen
"Les premiers secours, c'est toujours quelque chose qui m'a intéressé. Comme mon frère Lou, je voulais être capable de faire quelque chose en cas d'incident. J'ai déjà été confrontée à une situation pareille lorsque mon copain a été victime d'une crise rénale. Il y a eu un moment de panique, puis je me suis rappelé qu'il fallait le mettre sur le côté, en position latérale de sécurité. Puis j'ai ouvert la porte pour faire circuler l'air dans la pièce. Je suis donc venue ici pour réactiver mes connaissances."
Anke Jandel, 54 ans, ergothérapeute
" Nous avions vu qu'il y avait cette formation et nous voulions la faire depuis deux ans. Lorsque j'ai passé mon permis de conduire en Allemagne, il était obligatoire de recevoir une formation aux premiers soins. Malgré tout, je ne sais pas comment je réagirais si je devais réaliser un massage cardiaque à cause du stress."
D'autres dates sont déjà prévues en juillet-août et jusqu'à la fin de l'année 2018.