Strasbourg : la fin des enclos en béton au zoo de l'Orangerie, il deviendra un parc pédagogique animalier

Présent depuis plus d'un siècle au coeur du parc de l'Orangerie, le petit zoo va être transformé a annoncé ce jeudi 10 juin la ville de Strasbourg. Il accueille une centaine d'animaux de trente espèces différentes mais suscite depuis plusieurs années l'indignation. 

"On ne peut plus présenter des animaux sauvages dans des enclos comme il y a vingt ou trente ans", explique Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville à Strasbourg. Et le petit zoo de l'Orangerie en est la preuve vivante. Ouvert il y a près d'un siècle, l'espace animalier du parc de l'Orangerie accueille une centaine d'animaux de trente espèces différentes parfois dans des enclos d'un autre temps. "La société a changé, notre regard sur la condition animale également" ajoute la maire Jeanne Barseghian.

Car depuis plusieurs années, le petit zoo de l'Orangerie suscite l'indignation. En 2019, une pétition a même été lancée par une association locale, Code Animal. Elle y dénoncait "les conditions de détentions atroces" dans lesquelles vit la cinquantaine d’animaux sauvages retenue en captivité. 60.000 signataires ont exprimé leur volonté de voir le zoo fermer.

La municipalité écologiste en avait d'ailleurs fait une promesse de campagne. Faire du zoo de l'Orangerie un parc pédagogique animalier gratuit pour tous. "La reconversion du site permettra d’en faire un lieu d’animations et d’apprentissage, avec notamment des activités de soin des animaux, de présentation d’espèces menacées ou encore de découverte ludique et culturelle de la faune locale" détaille la maire de Strasbourg.

 

La mini-ferme, le coeur du parc animalier

La mini-ferme du parc de l'Orangerie devrait devenir le pivot de ce nouvel espace pédagogique animalier. Y seront accueillis essentiellement des animaux domestiques "des poules, des poneys, des dindons, des chèvres etc. autour desquels nous allons proposer des ateliers pédagogiques, des ateliers de sensibilisation à l'environnement et à la protection des animaux", précise Marie-Françoise Hamard. Des espèces sauvages locales pourront également élire domicile dans le parc dans un but de conservation et de protection comme le grand hamster d'Alsace. Le parc sera entièrement gratuit alors qu'actuellement, la mini-ferme est payante.

Par ailleurs, un centre de soins d'urgence pourrait voir le jour. Les Strasbourgeois pourront déposer les animaux sauvages blessés. "Les animaux, qui après avoir été soignés, pourront retrouver leur habitat naturel", rassure Jeanne Barseghian.

 

Que deviendront les reptiles et autres singes ?

Comme les deux lynx transférés en 2017 dans un sanctuaire en Allemagne, les autres animaux exotiques devraient être "relogés", c'est en tout cas la volonté de la municipalité. Les singes, par exemple, qui errent dans des cages de béton, "n'ont pas leur place à l'Orangerie. Il faudra leur trouver un sanctuaire ailleurs", déclare la conseillère municipale. Pour autant, les animaux restent la propriété de l'association des amis du zoo de l'Orangerie qui devront donner leur accord et organiser les transferts. "Nous leur apporterons l'aide nécessaire pour transférer les animaux dans des lieux qui leur seront favorables". L'objectif à terme : ne plus avoir d'animaux exotiques. 

Le projet municipal sera mis en délibération le 21 juin prochain au conseil municipal de Strasbourg. Pour le moment, la municipalité n'a pas pu annoncer de calendrier. En attendant, le zoo a pu rouvrir après plusieurs mois de fermeture pour cause de Covid.

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