Insatisfaits de la réunion qui s'est tenue ce jeudi 21 avril, les éboueurs et chauffeurs de l'Eurométropole de Strasbourg entameront une nouvelle grève à partir du lundi 25 avril. Contrairement au mouvement précédent, elle sera soutenue par trois syndicats.
La trêve sera courte. Dès le lundi 25 avril, les chauffeurs et éboueurs de l'Eurométropole de Strasbourg seront à nouveau en grève. La réunion avec la Ville de Strasbourg ne les a pas convaincus.
Le mardi 19 avril, une soixante d'éboueurs et de chauffeurs avait répondu à un appel national en entamant un piquet de grève devant le centre technique de la Fédération, à Strasbourg. Les grévistes réclamaient une hausse de leurs salaires et un gel du point d'indice, dans un contexte d'inflation.
Sauf que ce mouvement n'avait pas été annoncé par un préavis de grève à l'échelle locale. L'action n'avait pas de valeur juridique, et les grévistes sont retournés travailler deux jours plus tard, avant une réunion prévue avec la Ville. Les éboueurs avaient alors indiqué que si les propositions ne leur convenaient pas, le mouvement serait reconduit.
À l'issue de la réunion, les éboueurs étaient en colère : "Nous n'avons été reçus par aucun élu", s'insurge David Normand, un des porte-paroles du mouvement. Selon lui, seul Jonathan Bisot-Lefebvre, directeur général adjoint en charge de l'accompagnement humain à l'Eurométropole de Strasbourg, était présent.
"Il ne nous a rien dit, à part qu'il ne pouvait rien faire pour nous", poursuit l'éboueur. Conséquence, une nouvelle grève débutera le lundi 25. Elle sera cette fois-ci soutenue par trois syndicats, à savoir FO, UNSA, et Sud. Or, toujours d'après David Normand, M. Bisot-Lefebvre a indiqué aux éboueurs qu'ils ne voulaient pas négocier avec eux, mais avec les deux syndicats majoritaires que sont la CGT et la CFDT.
Ça va être une explosion lundi !
David NormandÉboueur à l'Eurométropole de Strasbourg
S'il est encore impossible de savoir dans quels quartiers les poubelles ne seront pas ramassées et de quelle ampleur sera la grève, elle devrait mobiliser plus de monde que la précédente : "Ça va être une explosion lundi !", annonce David Normand.