Depuis le 19 avril, les éboueurs de l'Eurométropole de Strasbourg mettent la pression pour obtenir une amélioration de leurs salaires et conditions de travail. Les élus leur ont promis des propositions concrètes avant la fin de mois. Le préavis de grève qui courait à partir de ce 25 avril est d'ici là suspendu.
De l'avis de tous, élus comme représentants des salariés, l'ambiance était à la discussion et l'ouverture ce lundi 25 avril, alors que les uns sont venus à la rencontre des autres à l'heure de l'habituelle prise de service, à 5h. Pas d'agressivité, et la volonté d'avancer sur la question sensible du pouvoir d'achat des 350 agents de l'Eurométropole de Strasbourg en charge du ramassage des ordures.
Un préavis de grève avait été déposé par les organisations syndicales ce lundi afin de mettre la pression sur les négociations entamées suite au mouvement national du 19 avril suivi dans la collectivité strasbourgeoise.
"Nous sommes venus leur expliquer que nous en étions au stade des derniers arbitrages concernant la revalorisation des bas salaires. Nous leur avons promis des propositions chiffrées de revalorisation salariale et des améliorations concrètes de leurs conditions de travail avant la fin du mois, autant dire dans quelques jours, annonce Valentin Rabot, vice-président de l'Eurométropole en charge du personnel, des ressources humaines et du dialogue social.
Il leur fallait juste comprendre que des bas salaires, il y en a dans plusieurs catégories de personnel. Il faut donc répartir le budget alloué à cette revalorisation des bas salaires. Nous avons déjà engagé un million d'euros l'an dernier pour améliorer le sort de nos agents, ce sera deux millions pour cette année 2022, et d'ici la fin du mandat, cinq millions par an."
Deux millions pour les bas salaires en 2022
Cet engagement a convaincu le personnel gréviste - "autour de 150 à 200 chauffeurs et éboueurs ce matin", selon David Normand, l'un de leurs représentants - à reprendre le travail dès la fin de cette réunion qui s'est tenue à l'aube.
Si les propositions nous conviennent, fin du mouvement. Sinon, nous repartirons sur une grève"
David Normand, représentant des éboueurs en grève
"Ils ont une réunion d'arbitrage ce vendredi 29 avril, poursuit le porte-parole, et doivent ensuite revenir vers nous avec des propositions. Si elles nous conviennent, fin du mouvement. Sinon, nous repartirons sur une grève. Le préavis est pour le moment suspendu, et non levé."
Ce qui signifie donc que dès ce mardi 26 avril, et au moins jusqu'à la fin de la semaine, les poubelles de l'ensemble du territoire de l'Eurométropole seront ramassées, chacune des deux parties préférant éviter un conflit long.