Les 110 Afghans que la Ville de Strasbourg a promis d'accueillir sont arrivés à l'hôtel Mercure désaffecté aux alentours ce jeudi 26 août. Après dix jours à l'isolement pour des raisons de sécurité sanitaire liées au Covid, ils pourront débuter les démarches de demande d'asile.
Cinquante premiers réfugiés afghans sont arrivés aux alentours de 15h ce jeudi 26 août, à bord d'un bus, à l'hôtel Mercure désaffecté de Strasbourg. Un second bus, avec essentiellement des familles à bord, est arrivé vers 18h30 et le dernier, avec une dizaine de personnes, peu avant 19h. Fermé depuis plus d'un an, l'hôtel a été réquisitionné pour l'accueil des 110 réfugiés pendant un mois. Ils se sont engouffrés dans l'établissement à l'abri des caméras et des micros, derrière les barrières et les CRS.
Ces réfugiés vont d'abord rester à l'isolement pendant dix jours après avoir été testés négatifs au Covid-19. Le docteur Dominique Mastelli, médecin psychiatre et responsable de la cellule d'urgence médico-psychologique du Bas-Rhin et du Grand Est, précise qu'une campagne de vaccination sera menée à l'issue de cette période.
Tous vont ensuite être redirigés vers des structures associatives du Grand Est en attendant l'examen de leur demande d'asile. "Il s'agit d'un accueil d'urgence, transitoire et temporaire", précise Arnaud Fritsch, directeur de l'association foyer Notre-Dame qui est responsable de la prise en charge des ressortissants.
Aide alimentaire et médico psychologique
Les réfugiés afghans ont voyagé de l'aéroport de Kaboul vers la base militaire française d'Abou Dabi dans un avion militaire sans sièges. Ils ont ensuite pris un autre avion militaire sans sièges vers l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Après ce long périple de 48 heures, sur les 150 ressortissants initialement attendus, seuls 110 vont arriver à Strasbourg. Les 40 restants ont trouvé un hébergement à Paris.
Les médecins vont aider les réfugiés dans l'immédiat et sur le long terme. "Ce sont des personnes qui sont fatiguées physiquement et psychiquement", souligne le docteur Dominique Mastelli. Un réseau d'interprètes bénévoles va également venir en aide aux associations sur place pour résoudre le problème de la barrière de la langue.