Strasbourg : les salariés d'un sous-traitant d'Amazon bloquent l'entrepôt de la Meinau

Après la cessation d'activité de Fast Dispatch Logistics (FDL), un sous-traitant d'Amazon, les livreurs jusqu'ici salariés sont dans le flou. Ce jeudi 18 août 2022, ils ont ralenti les allées et venues des camionnettes devant le site strasbourgeois du géant du e-commerce.

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 Après avoir appris la cessation d'activité de leur entreprise, les salariés strasbourgeois d'un sous-traitant d'Amazon, Fast Dispatch Logistics (FDL), se retrouvent dans une situation critique. Ils attendent toujours leurs salaires de juillet et août, et veulent se faire entendre en manifestant devant le site d'Amazon, à la Meinau. 

Fast Dispatch Logistics a mis la clef sous la porte le 9 août 2022, laissant 1 700 salariés sur le carreau partout en France. À Strasbourg, ils sont 80 à ne pas savoir de quoi leur avenir sera fait. À plus court terme, ils attendent depuis des jours le versement de leurs salaires de juillet et d'août, sans en voir la couleur.

Ces chauffeurs-livreurs sont sans nouvelle de leur employeur depuis une note de service reçue le 10 août : "Aucun statut de fermeture n'est connu à ce jour", dénoncent les salariés dans un communiqué de presse. Ils réclament leur salaires, mais également une décision officielle quant à la cessation d'activité de FDL. Ce flou ne leur permet pas d'engager de nouvelles procédures.

"On espère que FDL dépose le bilan, pour qu'on puisse travailler ailleurs. Pour l'instant, on ne peut pas car nous sommes toujours salariés chez Fast Dispatch Logistics et une clause du contrat interdit de travailler pour une autre entreprise", explique Ismaël Duran, membre du Comité social et économique de FDL.

Les 80 employés sont donc dans l'impasse : "On est tous bloqués, on ne peut pas trouver de boulot à côté, ni s'inscrire au chômage pour certains. J'ai une formation qui doit commencer en septembre. J'avais un début d'abandon de poste, ce qu'ils n'ont pas accepté. Le plus difficile en fait, c'est l'après", prédit Allan Chellen, un des employés de l'entreprise basée à Londres.

On a un responsable... virtuel.

Mohamed Essahheli

Salarié de Fast Dispatch Logistics

Impossible  donc de demander le chômage. Un chauffeur-livreur explique par exemple qu'il devait faire une formation : "Mais qui va la payer maintenant ? On n'est au courant de rien." C'est pourquoi une vingtaine de salariés de Strasbourg et des environs se sont réunis à 10h du matin ce jeudi 18 août 2022 pour ralentir les allées et venues des camionnettes dans le site d'Amazon, dans le quartier de la Meinau.

"On a un responsable... virtuel. Il parle par e-mail ou par SMS. C'est par SMS qu'il nous dit 'vous êtes viré'. Il n'y a même pas un responsable qui vient nous dire de quoi l'avenir sera fait. On n'a rien", se désole Mohamed Essahheli, un des livreurs.

Nous ferons tout notre possible pour que leurs livreurs obtiennent les informations sur les postes disponibles chez d'autres partenaires de livraison.

Amazon France

La veille, l'entreprise américaine a réagi à la situation des salariés de Fast Dispatch Logisitics : "Les sociétés de livraison avec lesquelles travaille Amazon embauchent et gèrent leurs propres équipes. Nous sommes intransigeants sur le fait que ces dernières se doivent de respecter les lois en vigueur, ainsi que le code de conduite des fournisseurs Amazon. Nous ferons tout notre possible pour que leurs livreurs obtiennent les informations sur les postes disponibles chez d'autres partenaires de livraison d'Amazon."

Depuis plusieurs mois, les salariés de FDL protestent contre les non-versements de leur salaires, mais également pour dénoncer leurs conditions de travail qui se dégradent. En juin, les chauffeurs-livreurs de Strasbourg avaient fait grève, et la direction avait promis une amélioration de la situation. Deux mois plus tard, elle laisse ses salariés dans l'inconnu.

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