Strasbourg : vers la fin du stationnement gratuit dans certains quartiers

L’annonce a été faite ce lundi lors du conseil municipal de Strasbourg : pendant six mois, une consultation va être lancée pour revoir le tarif du stationnement dans toute la ville et le rendre payant à certains endroits.

La municipalité de Strasbourg continue sa reconquête de l’espace public urbain, après la piétonisation et le développement des pistes cyclables, elle s’attaque désormais aux véhicules des résidents stationnés dans le centre-ville : six véhicules sur dix appartiennent à des résidents et un tiers de ces véhicules bougent rarement et ces voitures occupent chacune 10m² de l'espace public. 

Alors pour réduire cette présence « encombrante » dans le centre de Strasbourg, la municipalité veut donc doubler les tarifs de stationnement dans certains quartiers, de 15 euros par mois il passerait à 30 euros. Autre mesure, rendre le stationnement payant dans les quartiers tels que la Neustadt, Neudorf et Montagne Verte : « Nous devons faciliter les déplacements à pied et à vélo mais aussi en transports en commun, cela nécessite d’avoir de l’espace et c’est la raison pour laquelle nous proposons de ranger les automobes différemment pour trouver de l’espace sur le domaine public, » nous dit, Pierre Ozenne, l’adjoint à la mairie de Strasbourg. Les riverains résidents sont donc invités à stationner dans des parkings ou dans des box plutôt que dans la rue.

L’opposition de certains riverains

Mais pour les habitants, se garer à l’extérieur du centre-ville n’est pour l’instant pas possible avec les tarifs en vigueur : "Nous on ne peut pas se louer un garage, nous avons déjà du mal à payer notre mois de loyer", dénonce un habitant. "Les prix sont excessifs, j’ai essayé de voir pour mettre ma voiture dans un parking, c’est près de 1460 euros pour un an, c’est trop cher pour moi, je ne peux pas me payer ça", ajoute une résidente, mobilisée contre les mesures de stationnement, hier devant la mairie.

Quant à l’opposition elle se questionne : « Comment vont faire les personnes les plus modestes ? interroge Jean-Philippe Vetter, conseiller municipal LR, "Comment vont faire les personnes qui travaillent et qui ne peuvent pas se passer de voitures, les personnes à mobilité réduite, on a vraiment l’impression que l’on rançonne les Strasbourgeois. »

Végétaliser et améliorer la qualité de vie

Le but derrière ces réformes est claire pour la municipalité actuelle : améliorer la qualité de vie des résidents : "La présence de la voiture cela fait 30 ans que ça pose question dans cette ville, avec l’arrivée du tramway et avec l’ensemble des endroits qui ont été piétonnisés durant le dernier mandat, nous dit Syamak Agha Babaei, le 1er adjoint à la mairie de Strasbourg, ça continue de poser question de manière légitime. Nous la seule chose que l’on dit c’est que l’on souhaite réinterroger la place accordée à la voiture aujourd’hui dans la ville pour apporter des améliorations sur la qualité de vie, la qualité de l’air. L’idée est d’avoir une ville plus respirable, des améliorations sur le cadre de vie, et l’on souhaite mettre plus de végétalisation également. L’ensemble des études montre aujourd’hui que le coût d’une voiture individuelle n’est pas juste le coût direct pour une personne mais a un coût indirect pour la collectivité et ça c’est l’ensemble des habitants et des habitantes qui la payent."

Une consultation avec les habitants

Après plus de deux heures de débat lors du conseil municipal de ce lundi, une solution a été trouvée : Pendant six mois, les habitants du centre-ville et des quartiers concernés vont être consultés. Les tarifs du stationnement seront alors abordés après cette consultation.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité