Comment la base aérienne 113 des Rafale tisse sa toile et impacte un habitant sur 20 autour de Saint-Dizier

Si certains connaissent la base aérienne 113 de Saint Dizier (Haute-Marne) pour ces 400 passages de Rafale par jour, c'est aussi un peu plus de 2 000 salariés à l'année. Réalisée en partenariat avec le ministère des Armées, l'Insee a mené une enquête pour quantifier l'influence économique d'un tel outil de combat sur le territoire de la Haute-Marne et ses alentours.

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En 2023, la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne), c'est 2024 emplois directs sur la base, dont 1 932 militaires et 92 civils. Ce qui en fait le plus important employeur du département, devant le centre hospitalier De Gaulle-Anthonioz, la communauté d'agglomération de Saint-Dizier et le centre hospitalier de la Haute-Marne, qui emploient chacun environ 500 personnes. 

L'Insee Grand Est s'est penchée sur cette zone militaire aérienne unique en France et a publié ses données le 15 octobre. À l'occasion d'une vaste enquête sur l'impact de la BA 113 sur le territoire de Haute-Marne.

Cette entité militaire a tristement fait la une de l'actualité le 14 août dernier. Lorsque deux pilotes de Rafale ont perdu la vie lors d'une collision entre deux appareils dans le ciel de Meurthe-et-Moselle. Ils étaient à bord du même appareil. Le pilote du second avion avait pu s'éjecter avant l'accident. Le capitaine Sébastien Mabire et le lieutenant Matthis Laurens étaient basés à la base aérienne 113. 

Une aire d'influence sur 110 communes alentours

Plus que Saint-Dizier, la présence de la base a des effets sur un plus vaste territoire allant de la Meuse, la Marne à la Haute-marne. Mais c'est principalement Saint-Dizier qui en bénéficie, où près d'1 habitant sur 20 dépend économiquement de la base, voire 1 habitant sur 10 pour la commune d'Éclaron.

 

Assez peu d'emplois indirects

Si plus de 2024 militaires y travaillent, le site crée peu d'emplois indirects. En effet, entre 2020 et 2022, la base a dépensé 12,3 millions d'euros en commandes extérieures, à titre d'exemple, un Rafale coûte 60 millions d'euros. Ces 12 millions d'euros génèrent une douzaine d'emplois, donc assez peu d'emplois indirects liés aux entreprises locales de constructions, réparations, nettoyage, jardinage et autres prestations. La majorité de ces emplois profitant à Saint-Dizier. 

Bien plus d'emplois induits 

C'est là que les choses se compliquent un peu. L'Insee calcule aussi le nombre d'emplois "induits" par la base aérienne, c'est-à-dire les emplois générés par la consommation locale des salariés et de leurs familles. Si 2 713 habitants dépendent économiquement de la base aérienne (salariés et familles), ce sont aussi 400 emplois induits par leur consommation : restauration, commerce, logement, sortie et activité. En incluant les familles de ces 400 emplois, ce sont plus de 3 800 personnes dépendant de la BA 113. 

Un territoire en déprise démographique et des militaires trop jeunes

Les problématiques liées au territoire touchent aussi de plein fouet la base aérienne. Plus d'1/4 des salariés ont moins de 25 ans. Et 8/10 sont des hommes. Sauf que la Haute-Marne c'est aussi une perte de 18% de la population et 24% des emplois sur le territoire entre 1982 et 2019. Selon le maire (LR) de Saint-Dizier, Quentin Brière, "pour augmenter l'impact de la base aérienne sur l'économie du territoire, il faut miser sur l'accessibilité (navette entre la base aérienne et le centre-ville, piste cyclable), des logements, mais aussi des places en crèches pour inciter les ménages à s'installer dans la durée sur le territoire". 

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