Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique sera en visite vendredi 21 février dans le Haut-Rhin, à la veille de la mise hors service du premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim qui génère près de 2.000 emplois.
Le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim va être définitivement arrêté samedi 22 février 2020, le numéro deux le sera le 30 juin prochain. Se pose la question de la reconversion des 650 salariés d’EDF et de l'avenir des 300 entreprises prestataires qui y travaillent.
La ministre de la Transition écologique et donc de l’énergie, va rencontrer à la veille de l’événement des élus et des acteurs économiques. Elle a déclaré que cette fermeture n'entraînera "aucune perte d'emploi". Elle a précisé : "Il y a aussi un accompagnement particulier pour les sous-traitants, pour les commerçants, tous ceux qui vivaient avec la centrale".
2 000 emplois supprimés
Le plan de cessation d’activités prévoit que 200 salariés EDF partiront en 2020. En 2025, au début du démantèlement, ils ne seront plus que 60 salariés de la centrale et une centaine de salariés prestataires qui travailleront jusqu’en 2040.Le réacteur numéro un de la centrale sera mis à l'arrêt à 2 h 30 samedi et le numéro deux le 30 juin. Ces dates ont été entérinées mercredi par un décret paru au Journal officiel. L'évacuation des combustibles radioactifs devrait intervenir d'ici à l'été 2023. Le démantèlement à proprement parler durera jusqu'à 2040 au plus tôt.
Mise en service en 1977, la centrale de Fessenheim est la plus ancienne en France. Elle a provoqué d'innombrables manifestations d’opposants à l’énergie nucléaire de France, d’Allemagne et de Suisse. En 2011, le président de la République, François Hollande avait promis sa fermeture.