Depuis ce samedi matin, le commissariat de Colmar est assiégé. Une centaine d’anti-nucléaires attend de pouvoir y déposer plainte contre l’Etat et EDF pour mise en danger de la vie d’autrui. Ils entendent dénoncer le manque de protection des installations nucléaires de l’hexagone.
Ils sont entre 80 et 100 réunis depuis ce samedi matin devant le commissariat de Colmar. Des militants anti-nucléiares français et allemands qui veulent déposer plainte contre l’Etat et EDF, à titre individuel, pour mise en danger de la vie d’autrui.
Une action menée simultanément dans 5 villes de France. Entre Thionville, Lyon, Dunkerque, Bordeaux et donc Colmar… ils seraient au total 250 militants rassemblés pour dénoncer le manque de protection des installations nucléaires de l’hexagone et les risques encourus. Dans un communiqué de presse, Greenpeace France, qui soutient l’initiative avec d’autres associations, explique qu’il y a « un constat commun : le parc nucléaire français, en plus d’être vieillissant, n’est pas assez sécurisé face au risque d’attaques extérieures ».
Mobilisé à Colmar, André Hatz, porte-parole du collectif Stop Fessenheim insiste « il est avéré que les réacteurs français les plus anciens sont dotés de piscines de décontamination qui ne résisteraient à aucune attaque de centrale ». Et l’intéressé de pointer au passage, les multiples intrusions menées depuis plusieurs années par les militants de Greenpeace au cœur des installations nucléaires, qui démontrent clairement leur manque de sécurité.
Au-delà du discours militant, au commissariat, les agents, surpris et quelque peu dépassés par une telle affluence, doivent faire face à une situation inédite. "Ils ont dédoublé leurs équipes pour nous recevoir. Pourtant au début ils ont tenté de nous dissuader, et ils nous ont incités à partir. Mais nous sommes déterminés. C’est une démarche citoyenne, il en va de notre sécurité" explique André Hatz.
Pour l'heure, une trentaine de personne a déjà pu déposer plainte depuis midi.