Le rock alternatif des Pixies a fait bouger les 5 000 spectateurs de la Foire aux vins d'Alsace, mercredi 2 août. Malgré peu de contact avec le public, les Américains ont livré un show efficace et déroutant, avec un rythme effréné.
Figure de proue du rock alternatif américain, les Pixies ont bien montré au public de la Foire aux vins de Colmar qu'ils ne faisaient rien comme les autres.Vers 21h30 ce 2 août, à peine quelques secondes après l'entrée sur scène du groupe, les plaintes de la bassiste Paz Lenchantin se sont mêlées aux guitares pour entonner Where is my Mind. Rendue célèbre par une scène du film Fight Club (1999), c'est de loin la chanson la plus connue du groupe. Et sans doute la plus attendue par le public.
Ce contrat rempli, les lutins de Boston ont déroulé leur répertoire hétéroclite sans temps mort, allant des ballades (Ana) aux chansons les plus énervées (Rock Music, Baal's Back), en anglais ou en espagnol (Isla de Encanta). Avec toujours ces brusques changements de rythmes et la voix acide du leader Frank Black qui font l'identité du groupe.
Doolittle à l'honneur
Sans souffler, le chanteur tout de noir vêtu et sa formation ont enchaîné presque machinalement les chansons, sans grande interaction avec le public. Seule Paz Lenchantin - unique membre ne faisant pas partie de la formation initiale - a souhaité donner une conférence de presse éclair avant le concert et s'est fendue d'un "merci" après avoir chanté Winterlong.
Malgré ce comportement, le spectacle était efficace. Les Américains ont fait la part belle à leur album Doolittle, sorti en 1989, avec Mr. Grieves, Crackity Jones, Debaser, N°13 Baby, Wave of Mutilation et bien sûr Monkey Gone to Heaven.
Les premiers sourires et signes de complicités sont apparus sur scène lors de l'entraînante Here Comes Your Man, reprise par certaines de 5 000 personnes réunies dans le théâtre de plein air.
Découverte du dernier album
En dehors des classiques, les Pixies ont aussi présenté Classic Masher, Bel Esprit et Tenement Song, quelques titres issus de leur dernier album, Head Carrier, sorti en septembre 2016.
Après un salut et un Into The White emmené par la voix enfantine de la bassiste argentine, le groupe s'est finalement évaporé dans le brouillard des machines à fumée, laissant étourdi le public alsacien.