Dans une lettre ouverte, le maire de Colmar Eric Straumann interpelle la SNCF. Il est furieux car une desserte ferroviaire entre Paris et Colmar a été supprimée récemment, rendant impossible un retour direct depuis la capitale après le début de l'après-midi.
C'est une situation inacceptable pour Eric Straumann. Depuis quelques semaines, les usagers de la SNCF ne peuvent plus faire le trajet direct de Paris-Est à Colmar après 13h52, en semaine. Une desserte ferroviaire ayant été supprimée.
Pour le maire de Colmar, la SNCF ne respecte pas l'engagement qui avait été pris. Il réclame un "rétablissement de la situation telle qu'on la connaissait avant". Et à ceux qui lui avancent l'argument du TER comme solution de repli, il contre-attaque : ce n'est pas une réponse valable selon lui.
"Il faut déjà deux heures pour aller de Paris-Est à Strasbourg. Ensuite, il faut attendre sa correspondance à Strasbourg pendant une heure, puis refaire une demi-heure de train. On approche des quatre heures pour rentrer de Paris le soir, contre deux heures et demi en trajet direct. Ce n'est pas normal", peste-t-il.
Un soutien financier des collectivités bafoué
Pour Eric Straumann, Colmar est oubliée des lignes à grande vitesse. La LGV Rhin-Rhône ne dessert plus la ville que deux fois par jour, à l'exception du vendredi et du dimanche, indique-t-il, tandis que la desserte directe de Paris par les trains OUIGO a été supprimée.
Il est d'autant plus en colère que les élus de la Ville et de Colmar Agglomération ont "approuvé depuis 2005 un soutien financier de plus de sept millions d'euros pour la mise en place des deux lignes à grande vitesse, la LGV Est et la LGV Rhin Rhône".
Dans un courrier pour l'heure resté sans suite, l'édile demande à la SNCF de tenir sa parole donnée. Il affirme être régulièrement interpellé par des usagers en colère, qui subissent en parallèle depuis plusieurs mois les dysfonctionnements sur la ligne TER reliant Bâle-Mulhouse à Strasbourg, en passant par Colmar. Le réseau express métropolitain, inauguré fin 2022 à Strasbourg, peine en effet à se mettre sur les rails.