Haut-Rhin : le Parc du Petit Prince et le gestionnaire du site entament une procédure de médiation devant la justice

Une première réunion de médiation a eu lieu ce mardi 24 mai devant le tribunal administratif de Strasbourg entre le fondateur du Parc du Petit Prince, installé à Ungersheim, et Symbio, le syndicat mixte gestionnaire du site. Résultat: les deux parties poursuivent les discussions.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Partira, partira pas ? En tous les cas, les tensions sont bel et bien là entre Jérôme Giacomoni, le président d'Aérophile, fondateur du Parc du Petit Prince et Symbio. Ce syndicat mixte gère le site du défunt Bioscope, fermé en 2012. Depuis 2013, il le loue à la société Aérophile. Ainsi est né le Parc du Petit Prince.

Quelques années plus tard, le torchon brûle entre les différents acteurs du dossier, même si, officiellement, la guerre n’est pas déclarée. Jérôme Giacomoni l’a toujours dit et redit : "Je ne souhaite pas partir." Depuis son installation à Ungersheim, il a investi 17 millions d’euros et créé plus de 100 emplois. D’ailleurs, le 9 avril dernier, le parc a rouvert ses portes comme prévu pour la saison 2022. Avec de nouvelles animations. Le site a enfin réalisé ses premiers bénéfices l’an dernier.

Mais depuis un certain temps, Jérôme Giacomoni se sent mal-aimé à Ungersheim. Selon le magazine « Heb’di », il demanderait 30 millions d’euros comme "prime de départ" au syndicat mixte Symbio, un syndicat qui regroupe la Collectivité européenne d’Alsace, la région Grand Est et Mulhouse Alsace Agglomération.  

Les raisons du malaise

Les relations de Jérôme Giacomoni avec la mairie se sont envenimées lorsqu’il a repris l’hôtel et les restaurants en faillite de l’Ecomusée. Les deux sites sont situés à quelques mètres l'un de l'autre. Il y a un an, le premier magistrat d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch, a mis en demeure le syndicat Symbio qui avait accordé la sous-location d’une partie du parking et d’une nouvelle parcelle de l’Ecomusée à la société Aérophile.

Motif invoqué : la non consultation du conseil municipal. "De toute façon, explique le maire, c’est bien simple : même si on nous avait demandé notre avis, nous aurions dit non. Je souhaite défendre l’Ecomusée, même si je n’ai rien contre le Parc du Petit Prince… En fait, c'est surtout un problème entre Symbio et Aérophile."

C’est finalement Jérôme Giacomoni qui a pris les devants : il a décidé de saisir le tribunal administratif de Strasbourg pour une tentative de conciliation ce mardi 24 mai. Un médiateur indépendant a reçu les représentants de Symbio et d’Aérophile. "Nous n’avons même pas été invités, constate le maire d’Ungersheim. Que voulez-vous, c’est comme ça… mais c’est regrettable."

Une sortie par le haut ?

Les deux parties, Jérôme Giacomoni et le syndicat mixte Symbio, ont quitté le tribunal administratif aux alentours de 16H45. "Je ne peux rien vous dire, affirme Marc Munck, président du Symbio. Nous sommes sensés rester très discrets sur la procédure. Une première réunion a eu lieu. La médiation va se poursuivre."

L'histoire est donc loin d'être terminée. Comment trouver une solution? Le Parc du Petit Prince va-t-il fêter ses 10 ans l'année prochaine? Ou bien Jérôme Giacomoni va-t-il repartir vers de nouvelles aventures? Aucune des deux parties n'a pour l'instant la réponse.

La loi impose de ne pas parler pendant les négociations en cours afin de laisser toutes ses chances au processus de médiation entamé. "Et c'est justement ce que je veux, affirme Jérôme Giacomoni. Il nous faut donc respecter la confidentialité la plus totale. Ce que je vais évidemment faire. J'ai pris cet engagement. Il y aura bien sûr d'autres réunions."

La poursuite du processus de médiation prouve au moins une chose: aucune des deux parties n'a claqué la porte. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité