Suite à l'incendie de Wintzenheim, la vice-procureure annonce l'ouverture d'une enquête préliminaire pour les chefs d'homicides et de blessures involontaires aggravés par la violation d'une obligation de sécurité. Onze personnes ont trouvé la mort dans ce feu dévastateur.
Après l'incendie dans un gîte de Wintzenheim ayant entraîné la mort de onze personnes, le 9 août 2023, la vice-procureure de Colmar s'est exprimée dans un communiqué. Elle annonce l'ouverture, par le parquet de Paris, d'une enquête préliminaire pour les chefs d'homicides et de blessures involontaires.
Ces chefs d'accusation sont aggravés par "la violation d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement". L'objectif est de "déterminer les causes précises de l'incendie et les éventuelles responsabilités pénales", notamment de la propriétaire des deux gîtes situés dans un seul et même bâtiment.
Au vu du nombre de victimes et de leur répartition sur l'ensemble de l'hexagone, c'est le Pôle des accidents collectifs du parquet de Paris qui est saisi de l'enquête. Les premières investigations ont permis, à la vice-procureure, de "s'interroger sur les conditions matérielles et juridiques de sécurités du bâtiment hébergeant les vacanciers".
En effet, selon Daniel Leroy, adjoint au maire de la commune de Wintzenheim, le bâtiment incendié n'a "jamais été déclaré" à la municipalité. La propriétaire des lieux n'avait pas non plus sollicité de commission de sécurité pour établir si l'habitation était aux normes.