L'incendie qui a ravagé un gîte à Wintzenheim (Haut-Rhin) ce mercredi 9 août a fait onze morts. Beaucoup de questions restent encore en suspens concernant les circonstances du drame mais on en sait plus désormais sur l'identité des victimes.
Vingt-huit personnes étaient présentes ce mercredi 9 août dans le gîte qui s'est embrasé à Wintzenheim (Haut-Rhin). Parmi elles, onze ont trouvé la mort. L’établissement accueillait des adultes en situation de handicap venant de plusieurs structures. Peu à peu, les identités des victimes ont été révélées.
On sait donc maintenant qu'une victime alsacienne est à déplorer.
Quatre autres étaient prises en charge par l'association AEIM (association familiale de défense des intérêts des personnes déficientes intellectuelles) de Nancy qui comptait cinq personnes sur place. Aucun encadrant de l'AEIM n'était présent, l'encadrement étant pris en charge par l'association Oxygène, le prestataire externe proposant le séjour.
Sur ces cinq résidents, quatre ont donc perdu la vie. La rescapée, âgée d'une vingtaine d'années, a pu se sauver en sautant par une fenêtre du premier étage. "Ce sont des personnes qui ont entre 20 et 50 ans et qui sont d'une autonomie relative, c’est-à-dire qu'ils peuvent réaliser des actes de la vie quotidienne mais doivent être encadrés, explique Denis Renaud, le président de l'AEIM. Quatre étaient sous la tutelle légale de l'AEIM et une cinquième avait une mesure de tutelle exercée par le frère ou la sœur. Cette dernière personne fait partie des victimes."
L'APEI Vallée de l'Orne, située à Amnéville, a également confirmé à nos confrères de France Bleu Sud Lorraine quatre victimes mosellanes. "Dans les participants au séjour, je sais qu'il y avait aussi cinq personnes qui venaient de Moselle", indiquait en effet Denis Renaud avant que nous ayons eu connaissance de cette information, dès mercredi après-midi. Dimanche 13 août à dix heures du matin, une cérémonie aura lieu à l'église d'Amnéville en mémoire des victimes
Une dernière victime était prise en charge par l’établissement public et médico-social du Saulnois, à Albestroff, en Moselle.
Les corps passés au scanner dès mercredi soir
Pour assurer l'identification des victimes, des scanners des corps ont été effectué dès mercredi soir. "On devra ensuite faire de l'ADN. On espère avoir des réponses sur un délai de 48h ou lundi au plus tard", posait mercredi après-midi la vice-procureure de la République de Colmar, Nathalie Kielwasser.
"Ce sont des jeunes majeurs beaucoup et le travail d'identification est en cours. Il va se faire pas à pas au niveau de la gendarmerie, complète le lieutenant-colonel Jean-François De Decker, commandant la section de recherche de Strasbourg. L'important, c'est vraiment l'intervention de l'IRCGN, l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie, pour poser factuellement les éléments et identifier les personnes. C'est un gros travail qui va prendre du temps. On va programmer également des auditions en coordination avec le Parquet pour avancer dans les hypothèses et dans le travail d'enquête."
Treize personnes de Besançon saines et sauves
Parmi les personnes présentes, treize faisaient également partie de la structure Idoine basée à Besançon et sont saines et sauves. Il s'agit de neuf vacanciers, trois accompagnateurs et la coordinatrice, qui était arrivée la veille de l’évènement selon les informations recueillies par France 3 Franche-Comté. Les vacanciers d’Idoine séjournaient au rez-de-chaussée, rapporte Jean-Michel Brancaléone, comptable de l’association. "L’ensemble des vacanciers a pu sortir de l’établissement dans les délais de rigueur. Aucun vacancier n’est blessé ni intoxiqué par les fumées. Ils sont tous en bonne santé. Les seuls dégâts à déplorer sont matériels. Il s’agit des affaires personnelles des vacanciers", précise-t-il. Les vacanciers présentent un handicap intellectuel, mais sont autonomes. "C’est une chance qu’ils aient occupé le rez-de-chaussée, mais ça doit être traumatisant", conclut-il.