L’Alsace a été imprimé pour la dernière fois à Mulhouse ce dimanche 25 juin. Un moment historique marqué par un ultime coup d’éclat des salariés. La fin d’une histoire commencée à la Libération.
Une une imprimée en noir et blanc, comme un avis de décès à l’intention des lecteurs et de l’actionnaire de l’Alsace. Le baroud d’honneur des salariés du centre d’impression du journal à Mulhouse.
Avant cela, les 73 salariés dont les emplois sont supprimés s’étaient tous retrouvés autour d’un barbecue, accompagnés de collègues retraités et de leurs familles. Puis à 22h30, ils ont pris leur poste, comme d’habitude, pour imprimer leur dernier journal. Les plaques prennent place sur les rouleaux des rotatives, les proches immortalisent l’instant sur leurs téléphones portables, les premiers journaux apparaissent, marqués d’une une en noir et blanc. La fin d’une histoire commencée en 1944, à la Libération.
Imprimé aux DNA à Strasbourg
A partir du lundi 25 juin, c’est à Strasbourg, au centre d’impression des Dernières Nouvelles d’Alsace, que sera imprimée l’Alsace. Un choix économique pour l’actionnaire principal, le Crédit Mutuel, qui espère économiser 6,2 millions d’euros par an, dans un contexte où le coût du papier plombe les comptes des journaux.Sur les 73 salariés du centre d’impression, le pôle presse du crédit mutuel espère parvenir à reclasser 10 personnes à l’Alsace, et 20 autres aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Resteraient 44 licenciés, dont 25 devraient pouvoir bénéficier d’un accompagnement jusqu’à la retraite, la vingtaine de salariés restante bénéficiera d’un accompagnement de 24 mois par une cellule de reclassement.