La tarification du prix du stationnement a évolué le 1er juillet 2024 dans le centre-ville de Mulhouse et elle fait réagir : deux euros l'heure, contre un euro auparavant. La municipalité assume ces changements, pour faire de la place au stationnement résidentiel tout en proposant des tarifs intéressants en parkings silo.
Le coût du stationnement en proximité du centre-ville de Mulhouse a fait un bond lundi. Le tarif de quelques 800 places a été multiplié par deux, et 200 places qui étaient encore gratuites autour de l’église Sainte Geneviève ont été incluses dans cette zone payante. De un euro l'heure, il passe à 2 euros de l'heure.
Devant un horodateur, un automobiliste mécontent explique qu'il évite le plus possible le centre-ville quand il peut : "de temps en temps je me gare un peu plus loin pour faire des économies quand je reste plus longtemps, mais ça augmente et c'est toujours les mêmes qui paient".
Moins visible, le deuxième changement opéré dans cette zone concerne la durée du stationnement, désormais limitée à deux heures consécutives. Et là aussi, ça fait grincer des dents.
Une automobiliste raconte qu'elle ne sait pas toujours combien de temps elle va rester garée : "je viens souvent ici quand j'ai rendez-vous chez le médecin. Et si maintenant il faut attendre deux heures, ou même 1h30 et que je ne suis pas encore passée, je sais que je vais être pénalisée parce que je n'ai pas le temps de revenir pour mettre des pièces".
Côté municipalité, on assume sans problème ce changement tarifaire. L’objectif est de libérer de la place pour le stationnement résidentiel, dont le tarif n’a pas bougé.
"Pour venir au centre-ville, y a plein d’alternative", dit Olivier Lonpret, directeur de la voirie de Mulhouse. "Il y a les parkings en silo, 5.300 places, qui a la tarification la moins chère de France, 2,5 euros les 4 heures, le message c'est : venez à Mulhouse, ce n’est pas cher et il y a de la place, ne regardez pas votre montre"
En parallèle de ce changement de tarification, Mulhouse continue ses travaux pour réduire la place de l’automobile en ville et favoriser le vélo et les transports en commun.