La famille de Daniel Perrette, mort à son domicile deux jours après avoir quitté les urgences de Mulhouse, a porté plainte ce jeudi 16 février. Ses sœurs mettent en cause l’hôpital.
La famille de Daniel Perrette, mort à Mulhouse moins de 48 heures après avoir quitté les urgences avec des calmants, a porté plainte ce jeudi 16 février, a annoncé Renaud François, son avocat. Il a déclaré qu'il n'avait pas eu accès au dossier médical, mais demanderait "également une expertise médicale".
Daniel Perrette, âgé de 38 ans, a été retrouvé mort chez lui le lundi matin 23 janvier. Les premiers résultats de l’autopsie ont révélé une déchirure au niveau du duodénum, une partie de l’intestin grêle (voir notre article du 09/02/2023).
Deux jours plus tôt, le 21 janvier au petit matin, le trentenaire s’est rendu aux urgences du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA), en se plaignant de graves douleurs abdominales. Il a été pris en charge et des prélèvements biologiques ont été effectués.
"On lui a administré de la morphine, fait une prise sang. Mais pas d’examen poussé, on ne lui a pas fait d’échographie", selon une de ses sœurs, Priscilla Bein, qui lui a parlé au téléphone la veille de sa mort.
Il repart à pied des urgences souffrant
Daniel Perrette est ressorti des urgences vers 13h00, samedi matin, avec un courrier à remettre à son médecin traitant, dans lequel il est écrit qu'il présentait une hyperalgie au niveau de l'abdomen et évoquée l'évolution probable d'une pancréatite aiguë.
Daniel repart chez lui, à pied, en ayant toujours aussi mal au ventre, "il a encore du mal à respirer", déplore sa sœur. Quand l'une de ses sœurs, Jessica, passe chez son frère le lundi matin pour l'accompagner chez le médecin comme convenu, personne ne répond. Les pompiers qui interviennent rapidement le découvrent mort au pied de son lit.
La brigade criminelle a lancé une enquête pour déterminer les causes de la mort. Le GHRMSA, de son côté, a indiqué dans un communiqué "apporter tout son soutien à la famille du défunt et se tient à sa disposition pour toute précision médicale".
(Avec AFP)