REPLAY - Municipales 2020 : les 3 choses à retenir du débat à Kingersheim

Replay. France 3 Alsace organisait le mercredi 4 mars un débat pour les municipales à Kingersheim (Haut-Rhin). Il a opposé Laurent Riche (DVG), Philippe Maupin (DVD), et Fadi Hachem (DVC).
 

Kingersheim (Haut-Rhin) va élire son nouveau maire les 15 et 22 mars 2020. Un débat a été organisé par France 3 Alsace et France Bleu Alsace, le mercredi 4 mars à 22h05. Voici ce qu'il faut en retenir.

Le grand enjeu des municipales kingersheimoises est la démocratie participative. Elle a été mise en place au fil des 31 ans de mandat de Jo Spiegel (Place publique). Il avait annoncé en 2014 que ce serait son dernier mandat : il a tenu parole. Laurent Riche (DVG), son dauphin et actuel adjoint aux finances, entend lui succéder. Mais Philippe Maupin (DVD) ne l'entend pas de cette oreille. Conseiller municipal dans le groupe minoritaire, il a déjà affronté (sans succès) Jo Spiegel en 2014. Fadi Hachem (DVC) est aussi issu de cette opposition, mais fait cavalier seul.
 
Laurent Riche clarifie sa position d'entrée de jeu : "Je n'aime pas trop qu'on me décrive comme un dauphin. Je suis aux côtés de Jo Spiegel depuis 2001. J'ai construit ma collaboration avec lui naturellement, et progressivement. On partage les mêmes convictions, et le même sens de la vie publique. Je me suis beaucoup nourri de ce travail à ses côtés pour mon engagement public." Quant à lui, Fadi Hachem revendique d'être un "cavalier solitaire" et loue sa "liberté d'expression et d'action".
 

Je partage les mêmes convictions que Jo Spiegel
- Laurent Riche, candidat DVG 


Philippe Maupin pointe rapidement "beaucoup de limites" sur la démocratie participative à la Jo Spiegel (voir la vidéo ci-dessous) : "Sur le principe, c'est tout à fait louable. Mais les sujets sont déterminés par le pouvoir en place : il choisit lui-même le temps, le lieu, les personnes, la durée... Et il peut stopper certaines thématiques qu'il estime ne pas rentrer dans ce cadre. Autre problème : l'orientation. Des personnes sont invitées à travailler pour faire des choix communs, et rapidement - je parle d'expérience - on voit qu'une certaine direction est donnée." Réponse de Laurent Riche au sujet de ce portrait : "C'est caricatural." Il ajoute avec un sourire : "L'opposition était libre de nous proposer des sujets."

Fadi Hachem rengaine sur la démocratie participative avec un exemple : celui des rythmes scolaires. "Un conseil participatif proposait les 4,5 jours. Le ministre Blanquer a autorisé le retour aux quatre jours. J'ai pris l'initiative d'une consultation citoyenne sous forme de sondage dans nos trois écoles, qui donnait 4,5 jours. Le maire a poussé les conseils d'école à revenir aux quatre jours et annulé les réunions publiques." Un exemple réfuté par Laurent Riche, parlant d'un "mélange" de son adversaire.
 

Élu maire, je m'engage à ce que le groupe minoritaire soit associé aux projets municipaux
- Philippe Maupin, candidat DVD


Lors de sa conclusion, Philippe Maupin s'illustre avec une anaphore à la François Hollande : "Élu maire, je m'engage à inviter le groupe minoritaire à la fête de Noël des seniors, contrairement au groupe actuel. Élu maire, je m'engage à ce que le groupe minoritaire [l'opposition; ndlr] soit associé à l'ensemble des projets et travaux municipaux, contrairement au groupe actuel. Élu maire, je m'engage à mettre en oeuvre l'ensemble de nos perspectives pour le mandat 2020-2026. Élu maire, je m'engage à effectuer mon mandat pour Kingersheim et dans l'agglomération uniquement. Élu maire, je m'engage à écouter et à agir auprès de chaque habitant selon ses besoins et difficultés..."

  

Laurent Riche (DVG)


Laurent Riche (Kingersheim, une ville qui rassemble) est âgé de 55 ans. Cadre chez France Télécom, il adhère à l'origine au Parti socialiste (PS). Mais tout comme Jo Spiegel, il s'en détourne après la série de désillusions qui s'opère au PS à partir de l'élection de François Hollande. Il entre à l'hôtel de ville à partir des municipales de 2001. S'il prend la suite de Jo Spiegel, il souhaite faire plus pour l'écologie.
 

Philippe Maupin (DVD)


Philippe Maupin (Kingersheim, nouvelle ère) est âgé de 51 ans. C'est un cadre chez Knauf, une entreprise allemande spécialisée dans l'isolation. Il est proche de l'Union des démocrates indépendants (UDI), bien qu'il n'a sollicité aucune investiture. Il souhaite incarner un renouvellement face à Jo Spiegel dès 2014. Pour cela, il propose d'améliorer la démocratie participative à Kingersheim en la rendant plus indépendante de la mairie.
 

Fadi Hachem (DVC)


Fadi Hachem (Kingersheim, la vie ensemble) est âgé de 53 ans. Cet ingénieur originaire du Liban a fait partie du groupe minoritaire au conseil municipal, derrière le chef de file Philippe Maupin. Il déclare dans les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA, article nécessitant un abonnement) s'en être distancé après l'arrivée fracassante d'Emmanuel Macron et de son mouvement En Marche (EM) dans le paysage politique français. Inspiré par l'exemple de l'ancien ministre de l'Économie devenu chef de l'État, il préfère faire "cavalier seul" et mener son combat de manière autonome. Il promet plus de logements sociaux.
 
Les trois listes concourant aux municipales à Kingersheim participent donc à ce débat.

France 3 propose ce type de débats dans de nombreuses grandes et moyennes villes de France (voir carte ci-dessous). En Alsace, les débats auront lieu avec les candidates et candidats de :
  • Colmar (Haut-Rhin) et Schiltigheim (Bas-Rhin), le mercredi 26 février
  • Mulhouse (Haut-Rhin) et Kingersheim (Haut-Rhin), le mercredi 4 mars
  • Strasbourg (Bas-Rhin) et Molsheim (Bas-Rhin), le mercredi 11 mars
 
Un débat aura aussi lieu le mercredi 18 mars. Les résultats du premier tour détermineront les villes concernées.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité