Un bus scolaire desservant Nogent (Haute-Marne) a été siphonné le mardi 15 novembre. Un véhicule de secours a permis d'emmener les élèves dans leur établissement, malgré un peu de retard.
À sec. C'est ainsi qu'un chauffeur de bus a découvert le réservoir de son véhicule, le mardi 15 novembre 2022. Une tuile, alors qu'il devait prendre la route pour acheminer des élèves dans leur établissement de Nogent (Haute-Marne).
Le conducteur n'a point oublié de faire le plein, loin de là. Crise énergétique et prix galopant de l'essence obligent, son véhicule a tout simplement été siphonné, sur son parking à Biesles (Haute-Marne).
Une procédure était toutefois prévue. "Il n'a pas pu démarrer son circuit à l'heure prévue", a indiqué la région (qui gère les transports scolaires) auprès de France 3 Champagne-Ardenne. "Mais il a alerté Kéolis et l'agglomération de Chaumont, qui ont de suite alerté les parents par le biais d'un SMS." Une manière de faire prévue en cas d'urgence ou si une perturbation survient.
Un plein à refaire, qui coûte cher
Kéolis a dépêché sur place un véhicule d'astreinte pour réaliser la tournée prévue, simplement retardée de 30 minutes. "Les élèves de primaire ont quand même pu entrer à temps en classe." Pour le voyage du retour, des jerricans d'essence ont été dépêchés pour refaire le plein du bus, qui a donc pu rouler normalement (voir la carte ci-dessous).
Une plainte a été déposée pour ce siphonnage de 150 à 180 litres de gazole, soit à peu près un plein complet. Un plein pouvant aller jusqu'à 400 euros selon les jours et le prix de l'essence. Et qui constitue "une perte sèche" pour la compagnie, a expliqué son directeur, Philippe Urli, auprès du Journal de la Haute-Marne (JHM), qui a révélé ce vol.
L'incident en rappelle un tout aussi peu banal survenu en juin dans les Ardennes, quand un bus scolaire était tombé dans le canal. Là, c'était plus définitif : contrairement au bus du secteur chaumontais, celui-là n'avait plus été capable de reprendre la route.