"Je me suis précipité sur le journal pour vérifier" : un million d'euros remporté à Chaumont

Un ticket gagnant à un million d'euros a été validé dans un bar-tabac de Chaumont, en Haute-Marne. Une bonne nouvelle pour le chanceux mais aussi pour le commerce qui pourrait voir les mises enregistrées chez lui progresser.

Chaumont compte un nouveau millionnaire. Comme l'indiquent nos confrères du JHM ce mercredi 17 juillet 2024, c'est dans un bar-tabac de la préfecture de la Haute-Marne qu'a été validé un ticket d'EuroMillions, qui contenait un code My Million gagnant, synonyme d'un gain d'un million d'euros.

C'est un père de famille qui a remporté le million d'euros, comme nous le précise le service presse de la Française des Jeux, sans toutefois dévoiler son identité. "Ce week-end-là, il reçoit ses deux enfants à l'occasion d'une fête familiale. Il leur propose alors de s'associer à lui en allant valider son bulletin pour le mardi suivant", raconte la FDJ. "Je me suis précipité sur le journal pour vérifier", raconte l'homme, cité par la FDJ. "Nous avions des travaux à faire dans nos maisons respectives et les financements manquaient. Nous allons pouvoir appeler les entrepreneurs."

C'est un peu hallucinant que ça arrive chez nous.

Audrey Cerf, associée - bar-tabac Aux 4 Fesses

Le gain remonte au 18 juin dernier, mais les gérants du bar-tabac Aux 4 Fesses, rue Lévy Alphandéry, ne l'ont découvert que lorsque la FDJ leur a remis une affiche annonçant la bonne nouvelle. "On était un peu sous le choc, confie Audrey Cerf, associée avec sa mère Patricia et son père Hervé. Nous sommes un gros bureau de tabac mais nous n'avions jamais connu de gros gains. Quand on a découvert ça, on a été forcément surprises, très contentes. Ça fait un bon coup de pub. C'est un peu hallucinant que ça arrive chez nous, on ne s'y attendait pas."

Elle espère bien sûr que le gagnant soit parmi ses habitués, mais elle ne connaît rien de son identité. Toujours est-il que ce gain d'un million d'euros, fièrement affiché en vitrine, devrait participer à soutenir le chiffre d'affaires. "Quand il y a des gros gains comme ça, ça booste les ventes", explique Audrey Cerf. "C'est vrai que ces derniers temps, on voit qu'on a beaucoup plus de monde. L'affiche attire l'œil. Des personnes qui ne venaient pas jouer à l'EuroMillions chez nous le font désormais"

La Française des Jeux appuie souvent sa communication en racontant de belles histoires de gagnants. Il faut toutefois rappeler que, même si "100 % des gagnants ont tenté leur chance" - pour reprendre un ancien slogan de l'entreprise, la probabilité de gagner le plus gros gain d'Euromillions (avec 5 numéros et 2 étoiles) est d'une sur 139 838 160, comme on peut le lire dans le règlement du jeu.

Les jeux d'argent toujours plus prisés

Le chiffre d'affaires des jeux d'argent a atteint 13,4 milliards d'euros en France en 2023, en hausse de 3,5% par rapport à 2022 où le secteur avait déjà enregistré un record, selon les données publiées en avril 2024 par l'Autorité nationale des jeux (ANJ).

Tous les types de jeux voient leur produit brut des jeux (PBJ) - la différence entre les mises des joueurs et les gains reversés par les opérateurs - progresser, avec une hausse particulièrement marquée pour les casinos et les jeux en ligne, notamment le poker.

"Cette croissance rend d'autant plus pertinent l'objectif de diminution du nombre de joueurs excessifs que l'ANJ a placé au centre de son action pour les années à venir", souligne Isabelle Falque-Pierrotin, présidente du régulateur, citée dans le communiqué.

La Française des Jeux et le PMU représentent toujours plus de la moitié de l'activité, soit 62,7% du PBJ total de 2023. 27 millions de Français sont joueurs de la FDJ.

1,4 million de joueurs à risque

En janvier 2024, l'ANJ pointait une protection et une identification insuffisante des joueurs excessifs, que ce soit en ligne ou en point de vente.

L'ANJ réfléchit à un moyen d'identifier ces joueurs problématiques mais aussi les mineurs dans les 35 000 points de vente du réseau physique, ce qui signifierait la fin de l'anonymat, un "tabou de la régulation" auquel il faut s'attaquer "face aux enjeux de santé publique de l'addiction au jeu", a déclaré la présidente de l'Autorité, Isabelle Falque-Pierrotin, lors d'une conférence de presse.

La dernière étude sur le sujet, qui remonte à 2019, évalue à 1,4 million le nombre de joueurs à risque, dont près de 400 000 à un niveau pathologique. Ces derniers génèrent 21% du chiffre d'affaires du secteur, selon cette étude de l'Observatoire des jeux.

(avec AFP)

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