Créé pour réguler le débit de la Seine, le lac du Der fête ses 50 ans

Le lac artificiel du Der (ou lac du Der-Chantecoq), inauguré officiellement en juillet 1974 et rempli dès le mois de janvier de la même année, fête ses 50 ans en 2024. L'occasion de revenir sur sa création, qui a nécessité d'imposants travaux étalés sur une décennie.

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Un demi-siècle, ça ne se fête pas tous les jours. Mais en cette année 2024, c’est le lac du Der qui célèbre son cinquantenaire depuis son inauguration en 1974 en présence de nombreux habitants du coin, de quelques politiques et même d’un ministre, Robert Galley, ancien maire de Troyes. Une inauguration attendue, car il aura fallu dix ans de travaux et un an de remplissage pour rendre opérationnel ce lac, qui s'étend entre la Marne et la Haute-Marne.

Résultat : 12 kilomètres de long, 7 kilomètres de large et beaucoup d’eau. Assez pour inonder 47 kilomètres carrés de Champagne. Suffisamment même pour engloutir trois villages : “nous ne saurions passer sous silence la disparition totale ou partielle de trois villages champenois : Nuisement, Chantecoq et Champaubert. Rançon inévitable mais douloureuse”, soulignait Claude Roux, à la tête des barrages réservoirs du bassin de la Seine, lors de l’inauguration.

250 habitants expropriés

Et ce n’est pas tout. Pour construire cette immense étendue d’eau (qui figure parmi les plus grands lacs artificiels d'Europe), il aura fallu déblayer 11 millions de mètres cubes de terre, remblayer plus de la moitié et exproprier 250 habitants. Maisons détruites, brûlées, et terres inondées : pour les expropriés, l’apparition du lac rime avec la perte de souvenirs chers.

“Ce qui compte dans une vie, c’est toutes les choses familières. Lorsqu’on exproprie en ville, les personnes expropriées ont de la peine à quitter leur vieille maison, leur rue. Mais, si on les installe dans un autre quartier, elles gardent leurs églises, magasins, leurs coutumes, leurs rues… Tandis que nous, tout est détruit”, regrettait une habitante d’un des trois villages au micro de France 3.

Réguler le débit de la Seine

Mais alors pourquoi réaliser des travaux d’une telle ampleur ? Tout simplement car les autorités parisiennes et nationales y voyaient une solution contre les inondations. Suite aux inondations dévastatrices à Paris en 1910 et 1924, l’enjeu était de réguler le débit de la Seine en jouant sur ses affluents en amont : retenir l’eau l’hiver et la relâcher lorsqu’il en manque en été.

Au-delà de l’aspect pratique, le succès touristique du lieu dès sa première année constitue vite un plus pour la région. Aujourd’hui, le lac du Der, c’est 1,2 million de visiteurs par an, 5 000 emplois directs ou indirects, une réserve naturelle riche de 310 espèces d’oiseaux, et surtout, 50 ans d'histoire.

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