Un pêcheur raconte avoir aperçu un crocodile dans l'Amance, alors qu'il pêchait dans les environs de Bize (Haute-Marne). Des recherches ont été déclenchées par l'Office français de la biodiversité (OFB), a-t-on appris le mercredi 14 septembre.
Voilà qui ne donne pas envie de se baigner dans l'Amance. Ce cours d'eau de 47 kilomètres de long coule dans le département de la Haute-Marne.
Si l'on y trouve habituellement des poissons qui font le bonheur des gens aimant la pêche, il se pourrait qu'on y trouve quelque chose de potentiellement plus grand. Un crocodile.
C'est en tout cas ce qu'a rapporté un pêcheur au Journal de la Haute-Marne (JHM), apprend-t-on dans un article du mercredi 14 septembre. Son témoignage peut être difficile à croire, mais il a justifié une réaction officielle de l'Office français de la biodiversité (OFB), lequel a entamé des recherches.
Pas de preuve... dans un sens ou dans l'autre
Durant la mi-juillet, le dénommé Jean-Paul s'est positionné au bord de l'Amance pour pêcher avec sa compagne. Il se trouvait alors à Bize (Haute-Marne, voir sur la carte ci-dessous).
Au JHM, le pêcheur a évoqué "un crocodile à moitié hors de l'eau, qui se laissait couler dans la rivière. Il flottait, ses écailles étaient comme celles d'une tortue, et il mesurait entre 1,30 et 1,50 mètre." Il s'est "soudain retourné, dévoilant un ventre jaune, pour plonger à pic". La scène n'ayant duré que quelques secondes, il n'a pas eu le temps de photographier quoi que ce soit. Sa compagne, elle, n'a rien vu, mais a entendu le bruit (impressionnant) du plongeon.
Une fois l'alerte donnée aux autorités compétentes (qui ont fait remonter à l'OFB), Jean-Paul (qui dit n'avoir aucun intérêt à mentir et aimerait être cru) a fait des recherches sur Internet. Son "crocodile", ressemblant plutôt à "un petit alligator", serait en fait un "caïman" (les trois sont semblables mais différents). Quel que soit cet animal, et contrairement à la vipère, il n'est certainement pas endémique (natif de la région), réchauffement climatique ou pas : point trop n'en faut, du moins pour l'instant.
Sollicité par France 3 Champagne-Ardenne, Florian Lamand, le responsable de la communication de la section locale de l'OFB, confirme ces recherches (même si il a d'abord cru, et on ne peut pas lui en vouloir, que la question du journaliste était une blague). "L'OFB a bien pris note de cette observation. Mais aujourd'hui, on n'a pas plus d'élément sur sa véracité."
Aujourd'hui, aucun élément concret ne peut confirmer ou infirmer ce qu'il a vu.
Florian Lamand, responsable de la communication de l'OFB dans la région
"On a mis en place un dispositif de piège-photo, repris les témoignages des gens ayant fait une observation. On ne peut pas faire tellement plus : c'est très compliqué et prend trop de temps, on ne peut pas battre toute la campagne pour vérifier. Aujourd'hui, aucun élément concret ne peut confirmer ou infirmer ce qu'il a vu. Les pièges-photos sont toujours en place. Ce qui est compliqué, c'est que c'est une espèce qu'on ne connaît pas : on ne connaît pas son écologie dans notre milieu, ses traces de passage."
Après l'observation de cet animal, "toutes les hypothèses peuvent être émises". Il pourrait "probablement" s'agir du rejet dans la nature d'un nouvel animal de compagnie (Nac), comme cela arrive malheureusement assez souvent. Quoiqu'il en soit, "n'étant pas habitué à notre milieu, il va forcément finir par mourir, et donc on trouvera son cadavre. Soit il sera aperçu par d'autres personnes. Si c'est vrai : l'information remontera." Le mystère reste donc entier, et aucune consigne particulière n'a été émise pour le moment pour éviter une éventuelle rencontre.