Langres-Paris : 8h de train au lieu de 2h50, à cause d'un arbre sur une voie, la galère d'une étudiante

Une étudiante de Haute-Marne a vécu un voyage en train cauchemardesque ce dimanche 9 janvier. Reliant Paris puis Lorient au départ de Langres, elle a passé son temps à attendre, à cause d'un arbre sur une voie.

Estelle est étudiante à Lorient dans une école d'ingénieur. Elle était chez ses parents en Haute-Marne ce week-end, et avait réservé un billet de train ce dimanche 9 janvier pour revenir de Langres à Lorient, dans la ville où elle poursuit des études d'ingénieur. Ce matin, à la gare de Culmont-Chalindrey, elle embrasse ses parents et monte dans le train régional en direction de Paris.

Un trajet qu'elle connaît par coeur et qui dure 2h50 en temps normal. Le temps d'admirer les paysages forestiers de sa région, de lire et d'écouter de la musique, puis d'atteindre Troyes et de remonter vers Paris. Le grand classique.

Un arbre sur la voie

Sauf que rien ne 'est passé comme elle le pensait. Elle a mis 8h pour faire ce voyage en train. Et elle n'est toujours pas arrivée à Lorient. Jointe par téléphone vers 18h30, fatiguée par l'attente, elle nous raconte ce périple dantesque causé par un arbre sur les voies à Romilly-sur-Seine. Un incident sur lequel la SNCF a communiqué tout au long de ce dimanche via Twitter. 

"Visiblement, un arbre a été couché sur les voies à Romilly, le train était bloqué, reprend Estelle. On l'a su deux minutes avant. On nous prévient : vous pouvez sortir vous prendrez le prochain train, on s’est donc arrêté à Troyes, on ne nous donne rien, ni eau ni masques", alors que la pandémie de Covid-19 suscite des risques de contamination.

Le train suivant est arrivé trois heures après. "C’est la panique, raconte l'étudiante, on remonte dans le train, le contrôleur nous dit que le train va s’arrêter à Romilly-sur-Seine pour une durée indéterminée. Les trains sont bloqués, les gens s’en prennent au contrôleur. La SNCF nous dit que la voie doit être dégagée, mais on ne sait pas quand. On attend dans le train, toujours pas de bouteille, pas de masques".

Se débrouiller

Il y avait beaucoup de monde dans le deuxième train, bondé, même en première classe, "on nous disait de ne pas parler fort, les voyageurs étaient sur les nerfs, personne ne savait comment ça allait se passer. On est finalement arrivé à Paris à 17h25, au lieu de midi. J’ai loupé ma correspondance pour Lorient. Et là, j’ai une nouvelle correspondance, je dois arriver à 22h si il n'y a pas de problème. mais je n'ai eu aucune proposition de dormir sur place. La SNCF ne nous propose rien. On nous a invité à se débrouiller, je ne sais pas encore si on va être remboursé. J’ai eu trois billets différents". 

Fatiguée et lasse, Estelle a malgré tout choisi de poursuivre son trajet ce dimanche soir. A la différence de certains qui ont abandonné. A Troyes, un monsieur de Bar-sur-Aube qui voulait aller à Paris ce dimanche est finalement rentré chez lui. Dans le train les gens avaient chaud. Le pauvre contrôleur se prenait les remarques des usagers. Mais finalement, lui aussi était en galère". 

"La prochaine fois en BlaBlaCar"

Arrivée à la gare de Paris Montparnasse, Estelle se dit "au bout du rouleau. J'attendais un peu de compassion, Là rien. Il ya toujours des retards,mais là, c'était trop. Elle pense arriver vers 22h30 à Lorient. Après trois heures d'attente à Troyes, une heure à Paris et autant à Romilly, pour elle, c'est une journée de perdue. "Au prix du billet, c’est hallucinant, j’ai la carte primo avec 70% de réduction le week-end, je paye 20 euros pour le trajet Langres-Paris, et 56 euros pour Paris Lorient". 

Cette étudiante de 22 ans rentre de manière exceptionnelle chez ses parents à Langres, mais elle se l'est promis, "le prochain coup, je prend un Bla bla car, ce sera moins long et sans risque d'attente en gares. En voiture, ça représente moins de stress, et c’est normalement plus court, Langres Lorient, c’est 6h 43. Là, en tout, j’aurai mis presque 12h". 

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