Le 5 décembre 2022, les gendarmes de Langres (Haute-Marne) indiquaient qu'on leur avait apporté un fusil géant anti-char datant de la Première Guerre mondiale. Une pièce de collection, découverte à l'occasion de la grande campagne de collecte d'armes initiée par l'État. Le propriétaire a conservé son fusil (première publication en décembre 2022).
Les gendarmes des Ardennes avaient eu une surprise lors de leur semaine de collecte et de régularisation des armes : un coffret à pistolet contenant des liasses de billets. Dans la Haute-Marne, c'était plutôt un vénérable fusil anti-char allemand datant de la Grande Guerre.
Le Tankgewehr M1918, c'est son petit nom, est une arme aux vastes proportions. Dépassant largement le mètre, elle fait 17 kilos et doit être maniée par plusieurs soldats. Son recul est colossal, et elle ne sera utilisée que quelques mois par l'Empire allemand, à la fin de la guerre.
Sans qu'on sache bien comment, cette arme capable de percer le blindage des premiers chars de l'histoire, s'est retrouvée dans un grenier bien français. Ce premier fusil anti-char de l'histoire avait été oublié pendant plus d'un siècle.
Abandon, oui, mais régularisation aussi
À l'occasion de la campagne mentionnée ci-dessus, les gendarmes de Langres (Haute-Marne) ont eu ce fusil entre les mains, et en ont fait mention sur les réseaux sociaux le 5 décembre 2022. Laissant croire que ce vieux fusil leur avait été tout bonnement abandonné.
Les armes abandonnées à l'État (sans poursuite pénale possible pour détention sans titre) dans le cadre de cette procédure doivent être détruites, c'est ce qui est prévu. Les internautes, se scandalisant, estimaient tel Indiana Jones que la place de cet artefact est dans un musée (voir gif ci-dessous).
Et les internautes vont pouvoir se rassurer. Sollicité par France 3 Champagne-Ardenne en décembre dernier, l'état-major de la compagnie de gendarmerie de la Haute-Marne indique que "l'arme n'a pas été abandonnée. Le but de cette campagne, ce n'est pas de récupérer toutes les armes, mais aussi de les régulariser."
"Donc le propriétaire de cette arme l'a régularisée. Et il est reparti avec. Il pourra la garder chez lui s'il la fait démilitariser, ou la vendre..." Libre à lui, donc, de contacter le musée militaire de Meaux (Seine-et-Marne), qui pourrait être intéressé par cette acquisition, et que les internautes ont beaucoup cité (voir sur la carte ci-dessous).
Cette affaire reste donc à suivre…