Le tribunal de Commerce d'Epinal a placé la société Cimest en redressement judiciaire.
Le 22 juin 2012, c'était une décision rarissime, mais le tribunal de Commerce d'Epinal avait refusé la demande de mise en redressement judiciaire de la société Cimest (groupe Plastivaloire, fabriquant des pièces en plastique pour automobile) qui s'était déclarée en cessation de paiement en mai.
Une nouvelle demande a été déposée par la direction de l'usine qui a obtenu gain de cause, lundi 24 septembre 2012 : la Cimest est placée en redressement judiciaire avec une période d'observation de 6 mois. Un nouveau rendez-vous est pris pour un point financier avec les juges au mois de novembre 2012.
"La société est en période d'observation pour six mois, une prochaine audience aura lieu le 22 novembre", a indiqué Me Ralph Blindauer l'avocat des salariés, "il faut que le groupe Plastivaloire se mette à la table des négociations. A défaut, l'ensemble du groupe doit être placé en redressement judiciaire".
L'usine Cimest, implantée à Rupt-sur-Moselle (Vosges) et dont l'un des principaux clients est PSA, emploie une centaine de salariés qui craignent pour la survie économique de toute une vallée, déjà lourdement touchée par la crise.
La société s'etait déclarée en cessation de paiement le 10 mai.
A plusieurs reprises, les salariés et les élus du secteur ont réclamé l'intervention du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Le 22 juin, le tribunal de commerce d'Epinal avait refusé le placement en redressement judiciaire, en estimant que "des créances potentiellement mobilisables directement ou indirectement par le groupe Plastivaloire (n'avaient) pas été intégrées dans le descriptif de l'état de cessation de paiement déclaré". "La balle est dans le camp du groupe, qui a les moyens de ne pas laisser mourir l'usine", a insisté l'avocat, selon qui le passif de Cimest s'élèverait à "plus d'un million d'euros alors que le groupe est largement bénéficiaire".