La mère de Vincent Lambert, Viviane, envisage d'aller au pénal pour "tentative d'assassinat", "maltraitance" si la chef de service Daniela Simon "ne se récuse pas" ce jeudi.
Dans l'affaire Vincent Lambert, le marathon judiciaire semble loin d'être terminé. Alors que la Cour Européenne des Droits de l'Homme a validé le 5 juin l'arrêt des soins, la mère du Rémois tétraplégique dans un état végétatif a décidé de saisir à nouveau la justice.
Selon nos confrères de France Bleu Champagne-Ardenne, une plainte pourrait être déposée ce jeudi après-midi auprès du Procureur de Reims pour "tentative d'assassinat", "maltraitance", "séquestration" et "violation du secret médical" contre la chef de service Daniela Simon et l'ex-médecin de Vincent Lambert, le docteur Eric Kariger.
Les parents de Vincent Lambert envisagent également de porter plainte contre sa femme, Rachel pour "faux en écriture", lors d'une précédente procédure.
Selon l'AFP "Les parents de Vincent Lambert ont décidé de déposer plainte à l'encontre du CHU de Reims et de médecins, afin de faire pression pour que leur fils soit transféré dans un autre établissement, a-t-on appris jeudi auprès de leur avocat. Cette décision intervient au lendemain de l'annonce d'un nouvelle procédure collégiale en vue d'une éventuelle décision d'arrêt des traitements par l'hôpital où est soigné Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif dont la famille se déchire quant à son sort.
Les parents de Vincent ont lancé mercredi un ultimatum à l'équipe médicale : elle avait jusqu'à jeudi midi pour "se récuser" et permettre le transfert de Vincent dans un autre établissement, autrement ils portaient plainte. "Nous n'avons rien reçu et nous allons déposer la plainte pénale cet après-midi", a déclaré à l'AFP Jean Paillot, l'un des avocats des parents. "Nous portons plainte contre le CHU en tant que personne morale, contre le docteur Kariger (ancien chef du service de soins palliatifs où est hospitalisé Vincent), le docteur Simon (son successeur) et le docteur Oportus (autre médecin du CHU) pour tentative d'assassinat et pour maltraitance", a expliqué Me Paillot.
L'hôpital n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter cette information."