Dans un bilan sur l'autonomie financière des universités par la Cour des comptes, Philippe Adnot (sénateur de l'Aube) établit des constats. La commission des finances du Sénat fait un bilan sur l’autonomie financière des universités suite à l’enquête de la Cour des comptes.
Pour le sénateur Aubois, "la situation financière des universités est «globalement satisfaisante à l’issue du passage à l’autonomie». De fortes disparités entre établissements sont constatées et «la question du bon niveau de financement de leurs investissements» se pose". Il ajoute que "les universités disposent d’une marge de manœuvre financière limitée, d’autant que les dépenses de personnel constituent une part toujours plus importante de leur budget et qu’elles restent trop dépendantes des financements publics".
Néanmoins, il note que "les méthodes d’allocation des moyens ne sont plus adaptées et les universités ne disposent pas d’une vision suffisante à moyen et long terme de leurs ressources et de leurs dépenses. Le suivi de l’autonomie des universités et le renouvellement du pilotage stratégique par l’État ont été tardifs."
En conséquence, Philippe Adnot préconise "d'établir des «règles prudentielles adaptées» et ne pas pénaliser les établissements rigoureux, de réformer le modèle d’allocation des moyens (suggestion d’une allocation unique). Il souhaite aussi améliorer la gestion et le pilotage des établissements à l'occasion de la mise en place d'un système d’information performant. Pour lui, il faut aussi "renforcer l’autonomie des universités dans la gestion des ressources humaines et mettre fin à certaines «dérives»". Sans oublier de "permettre aux universités de disposer d’une meilleure connaissance pluriannuelle de leurs ressources et de leurs besoins."
Pour diversifier les ressources des universités et les rendre moins dépendantes de la subvention pour charges de service public il propose "d'envisager l’augmentation des droits d’inscription, de développer d’autres ressources propres, en particulier celles issues de la formation continue et des fondations. Plus globalement, il ajoute que "l’avenir des universités et la réussite de l’autonomie nécessitent également une politique de regroupement maîtrisée et source de réelles mutualisations et pour l’État, assurer la soutenabilité financière des établissements d’enseignement supérieur, afin de faire face à l’augmentation du nombre d’étudiants à qui il convient de donner réellement les moyens de réussir."
La présentation des constats et préconisations de Philippe Adnot est consultable sur le site internet du Sénat (cliquer ici).
De même que l’enquête de la Cour des comptes (cliquer ici).