Le chauffage a définitivement remplacé le climatiseur, avec le retour des températures froides de l'automne. Difficile de ne pas en voir les conséquences sur sa facture d'électricité ou de gaz : voici trois idées pour se chauffer en économisant son argent.
Les températures baissent de plus en plus, après un été qui a joué les prolongations. Les chauffages reprennent donc leur activité, en ce début novembre, dans les maisons. Avec la facture qui augmente, en parallèle. Que faire alors pour ne pas trop dépenser ?
France 3 Champagne-Ardenne a demandé conseil à l'UFC-Que Choisir dans la Marne. L'association de consommateurs lance actuellement une offre d'achat groupé d'électricité. "120 000 contrats sont proposés à un tarif bloqué pour 2 ans, jusqu'au 15 novembre. Par rapport au tarif réglementé de vente pratiqué par EDF, le contrat proposé se situe à -12% par rapport au prix actuel pratiqué, côté consommation", selon Christian Marréaud, spécialiste énergies de la fédération UFC-Que Choisir de la Marne.
Il nous donne quelques astuces, pour se chauffer sans dépenser trop.
Premier conseil : je regarde ma facture dans le détail
Pour pouvoir avoir une idée de ses dépenses énergétiques chaque mois, rendez-vous d'abord dans votre boîte aux lettres (ou dans vos mails, si vous préférez). Vous l'aurez compris, il s'agit d'abord de consulter sa facture. "Il faut regarder en particulier les prélèvements ou versements, depuis la facture précédente. Qu'il s'agisse d'un règlement automatique, par chèque ou par carte bleue, ont-ils été comptabilisés, depuis la facture précédente ?", explique Christian Marréaud.
Au besoin, le spécialiste énergies de l'association dans la Marne préconise de demander conseil en cas d'anomalies : "Si le montant paraît déraisonnable, il ne faut pas hésiter à appeler les associations de consommateurs. Il ne faut surtout pas laisser traîner cela." Il est arrivé que des clients se retrouvent victimes d'erreurs importantes dans leur facture, se souvient Christian Marréaud : "L'abonnement électricité est normalement soumis à une TVA à 5,5%, quand la consommation a une TVA de 20%. Il est arrivé que je constate une inversion de ces taux, sur une facture. Cela peut ne pas être facile à détecter pour le client, déjà que c'est assez difficile pour nous."
Deuxième conseil : je compare les offres
La bonne nouvelle du jour, c'est que vous n'êtes pas seul dans la jungle des tarifs. "Il y a deux sites comparateurs qui sont de bon conseil : le premier est celui du médiateur national de l'Energie, et le second celui de notre association", précise Christian Marréaud de l'UFC-Que Choisir Marne. Le premier site est mis en place par l'Etat, il s'agit d'une autorité administrative indépendante, chargée d'une mission de service public. L'autre comparateur est celui de l'association de consommateurs, tout comme il existe aussi d'autres associations agrées, telles que CLCV (Confédération de la Consommation, du Logement et du Cadre de Vie) ou encore CNAFC (Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques).
N'oubliez pas d'avoir votre facture en main. "Il y a des chiffres qu'il faudra reporter sur le comparateur en ligne", détaille le responsable associatif. Ces sites vont permettre de faire des simulations, avec différentes énergies comme l'électricité ou encore le gaz. "Les simulateurs vont vous indiquer quels sont les prestataires et leurs prix. En règle générale, la simulation des deux services cités converge", ajoute-t-il.
Troisième conseil : je suis vigilant et je ne vais pas trop vite
La vigilance jusqu'à la dernière minute, c'est l'autre maître-mot. Il peut arriver que l'on change de fournisseur d'électricité, car il est moins avantageux. Dans ce cas-là, Christian Marréaud insiste : "Une fois le changement de fournisseur acté, vous le contactez et vous lui demandez un devis pour être sûr que l'offre à laquelle vous allez souscrire est bien celle proposée sur les sites des comparateurs cités." Ce n'est qu'à ce moment-là, que vous pourrez donc signer le contrat.
Au cours de ce changement de fournisseur d'énergie, n'allez pas trop vite. En clair, rien ne sert de vouloir accélérer la procédure, pour avoir un nouvel opérateur. "Il ne faut pas résilier de soi-même son contrat : à la signature, vous confiez la mission au nouvel opérateur de faire cette opération. Si vous le faites de vous-même, vous risquez une coupure d'électricité de deux ou trois jours, le temps du changement", avertit le spécialiste énergie de l'UFC-Que Choisir dans la Marne. L'explication est simple : "Si le nouveau prestataire n'enclenche pas l'offre au moment voulu, cela peut être à l'origine de la coupure."
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Bon à savoir : cette démarche de résiliation par le nouvel opérateur s'applique aussi dans le domaine des abonnements téléphoniques, pour les mutuelles et les assurances.