C'est un manque de trésorerie qui a mené "Pressoirs de France " au redressement judiciaire décidé mardi 08 Janvier par le Tribunal de commerce de Reims. Pourtant la société compte bien sortir la tête de l'eau.
A Faverolles-et-Coëmy, si l'on se base sur l'activité qui règne habituellement au sein de l'entreprise "Pressoirs de France", tout porte à croire qu'il n'y a aucun problème. En 4 ans, la société a fait 160 millions d'euros d'achats de vins sur lattes, et a commercialisé 6 millions de bouteilles.
Le dirigeant, Nicolas Dubois a repris, avec son épouse Myriam, en 2009, une marque de Champagne familiale. L'ancien propriétaire cherchait un successeur. Pressoirs de France cherchait de son côté à développer ses activités. Chiffre d'affaire en 2011 : 67 millions d'euros.
Avec un domaine viticole de 35 hectares dont 11 hectares en propre dans les vallées de l'Ardre et de la Marne, 25 millions d'euros (en équivalent bouteilles) en stock, ainsi que 180 hectares de contrats d'approvisionnement, Pressoirs de France dispose d'actifs financiers importants.
Homme d'affaires, Nicolas Dubois est également le patron du groupe DUBOIS INVESTISSEMENTS VIGNOBLES INTEGRES "DIVINS" : une holding qui détient plusieurs sociétés.
Côté négoce, Nicolas Dubois, s'est attiré quelques inimitiés: il s'est lancé dans la commercialisation de Champagne à prix cassé en lien avec la grande distribution dans certains hypermarchés.
Malgré ce dynamisme, le groupe a besoin de nouveaux capitaux et surtout de trésorerie: c'est dans cet objectif que des approches ont été faites afin d'ouvrir le capital à des partenaires étrangers en 2012.
Le groupe affiche un passif de 49 millions d'euros (dont 30 millions de dette bancaire), mais garde confiance en l'avenir.
Compte tenu de ses actifs, un plan de redressement du groupe DIVINS, devrait permettre d'apurer le passif et de sauvegarder l'emploi.
Reste à le mettre sur pied, en concertation avec l'administrateur désigné par le tribunal, Jean-luc Mercier.