Des fissures, des cloisons qui bougent: les locataires des appartements situés dans les barres d'immeubles de l'allée Beethoven n'hésitent plus à montrer l'intérieur de leurs logements afin que tout le monde puisse voir et comprendre ce qu'ils dénoncent. Impensable pour eux de continuer à vivre ici.
Sur les 67 personnes interrogées, parmi les 108 locataires d'appartement dans les barres d'immeubles, un tiers ne souhaite pas revenir vivre au même endroit. Le Foyer Rémois poursuit les auditions et va faire des propositions au cas par cas.
Les locataires qui ont pu réintégrer leur domicile ont invité la presse à venir constater de visu l'état de dégradation des appartements.
Jacques Nisus, vit dans la même barre d'immeuble que celle où a eu lieu l'explosion dimanche; mais un peu plus loin, au 2 allée Beethoven. Il était chez lui au moment où l'explosion s'est produite.
Dans son appartement les murs sont fissurés, des plaques d'enduit se sont détachées du plafond: dans la cuisine, dans la salle à manger, dans la chambre. Il raconte: "Ma fille était à l'école en pleurs ce matin. Elle a peur. Peur pour son papa... ça fait mal!"
Autres locataires dans un immeuble voisin, murs fissurés, cloisons instables, armoire d'électricité non protégée... Autant de raisons d'exprimer une certaine colère et une véritable crainte de continuer à vivre entre ces murs:
Une bannière de tissu blanc sur laquelle était écrit "Travaux bâclés, négligences sécurité, vétusté des cages à lapins", a été déposée lundi matin sur une esplanade non loin du sinistre.