Ce dimanche 18 novembre dans les quatre départements de l'Aube, de la Marne, de la Haute-Marne et des Ardennes, des gilets jaunes restent mobilisés à des endroits stratégiques. Déterminés à donner une suite à leur mouvement.
A la sortie de Reims, au rond-point de Thillois, après une mobilisation sans relâche samedi jusque 21h45 et après que le porte parole marnais des gilets jaunes Gary Trub a été percuté et blessé par un automobiliste excédé, la mobilisation continue.
Une centaine de gilets jaunes s'est repositionnée ce dimanche matin.
Dès 6h30, ils sont revenus pour organiser un barrage filtrant. Contrairement à hier matin les automobilistes devant emprunter cet axe étaient plus nombreux.
Seule différence avec samedi : les gilets jaunes ne font plus barrage avec leurs corps mais avec des barrières de protection eu égard à l'accident qui a touché leur porte-parole.
Leur objectif : continuer le mouvement jusqu'à être enfin entendu.
Les barrages filtrants ont provoqué des ralentissements à Thillois comme à Cormontreuil.
Dans les Ardennes, la mobilisation était aussi suivie ce dimanche matin comme l'atteste les posts de cet internaute.
Revin est en train de mourir,
C'est ce qu'explique sans concession un revinois qui manifestait en gilet jaune samedi.
A Revin, commune sinistrée, la mobilisation a été très suivie, surtout samedi. Les commerces ferment les uns après les autres. Une situation aggravée avec la fermeture de l'ancienne usine Electrolux. La ville ardennaise est de plus en plus désertée. Le combat de gilets jaunes semblaient exprimer une ras-le-bol profond.
Dans l'Aube, d'après la préfecture, en milieu de journée, 4 manifestations regroupaient encore au total 130 participants. Elles se situent à Ville-sous-la-Ferté ainsi que sur la rocade de l’agglomération troyenne à Saint-André-Les-Vergers, à Barberey-Saint-Sulpice et à Saint-Parres-aux-Tertres.
De plus, la préfecture a dressé un premier suite aux débordements de la journée de samedi (source préfecture de l'Aube)
- Deux véhicules privés ont été la cible de jets de projectiles sur les barrages filtrants.
- Deux accidents, heureusement sans gravité, ont eu lieu sur des barrages du fait d’altercation entre manifestants et usagers de la route.
- Dégradations à la préfecture à la suite de l’intrusion des manifestants (portail, portes et fenêtres). Une plainte sera déposée.
- Dégradation du domaine public municipal à Troyes : portail et porte de l’hôtel de ville, dépavage rue Claude Huez et Place des Halles, désoclage de potelets, panneaux de signalisation arrachés.
- 7 véhicules publics dégradés : 4 véhicules de la ville de Troyes dont un de la police municipale, 2 véhicules de police et une ambulance du Service départemental d’incendie et de secours.
Une plainte a été déposée par le préfet de l’Aube.
- Sept blessés ont été pris en charge par le SDIS.
- Quatre fonctionnaires de police ont été en outre blessés dont l’un gravement (fracture ouverte du tibia entraînant une interruption temporaire de travail (ITT) d’au moins 45 jours.
- Les forces de l’ordre ont procédé à quatre interpellations dont trois sont en garde à vue.
En milieu d'après-midi, les mouvements s'essoufflaient un peu partout sauf en Haute-marne où la mobilisation était encore dense avec pas mois de 30 points de blocages recensés vers 17 heures.
Dans les Ardennes, d'après les informations de la préfecture, tout est redevenu calme dès 14 heures.
L'Aube ne comptait plus que trois points de blocages contre sept dans la Marne dimanche après-midi d'après les informations des préfectures respectives.
Reste une inconnue : quelle tournure prendra la manifestation dite des "Gilets Jaunes " lundi 19 novembre?
Les gilets jaunes comptent sur le soutien des chauffeurs de poids lourds. Dimanche en fin de journée aucune information n'était confirmée en ce sens.
Si des poids lourds venaient à participer à la mobilisation et que les points de blocage se reforment, la circulation aux entrées et sorties des villes risquent à nouveau d'être perturbées en Champagne-Ardenne.