Dans la 2e circonscription de la Marne, l'élection d'Anne-Sophie Frigout a été invalidée par le Conseil Constitutionnel début décembre. Elle ouvre la voie à de prochaines législatives partielles. L'ancienne députée Rassemblement National était l'invitée du 19/20 sur France 3 Champagne-Ardenne, le 7 décembre.
Depuis le 2 décembre, plus de député ou de députée pour représenter la 2e circonscription de la Marne. Ce jour-là, le Conseil Constitutionnel a invalidé l'élection d'Anne-Sophie Frigout (RN). Elle avait été élue lors des dernières législatives, en juin 2022. La décision fait suite à un recours de son adversaire Laure Miller (Ensemble), pour des questions administratives.
L'ex-députée Rassemblement National de la circonscription Reims-Fismes était l'invitée du 19/20 de France 3 Champagne-Ardenne, présenté par Romain Nowicki. Une interview, ce mercredi 7 décembre, où la députée sortante explique la suite de son parcours, en attendant l'organisation de nouvelles élections. Elles doivent se tenir dans un délai de trois mois.
Romain Nowicki : Nous sommes cinq jours après la décision du Conseil Constitutionnel. Avez-vous déjà fait vos cartons ?
Anne-Sophie Frigout : Je prends acte de la décision du Conseil Constitutionnel, mais ce que je constate surtout et ce que je regrette, c’est que les habitants de la 2e circonscription de Reims-Fismes n’ont plus de personne pour les défendre dans l’Hémicycle. Je trouve cela regrettable au moment même où des textes importants sont débattus, notamment sur les énergies renouvelables ou sur l’immigration. Au moment même aussi où il y a besoin de députés Rassemblement National, pour contrecarrer la politique désastreuse du gouvernement.
Romain Nowicki : Il n’y a plus de député de la 2e circonscription de la Marne. Concrètement, que faites-vous maintenant que vous n’êtes plus députée ?
Anne-Sophie Frigout : Ecoutez, de toute façon, je suis candidate. Ce n’est pas une grande surprise, je pense. Je continue la bataille pour défendre ces classes populaires, ces classes moyennes, surtout dans ce contexte d’inflation. On a beaucoup de problèmes de pouvoir d’achat qui touchent les Français, des problèmes aussi d’insécurité : je compte bien continuer à mener la bataille pour les défendre.
Romain Nowicki : Vous repartez déjà en campagne, alors que la campagne officielle ne sera lancée que dans trois mois ?
Anne-Sophie Frigout : Je continue mon travail, je continue à rencontrer nos concitoyens. La semaine dernière, par exemple, j’ai envoyé une lettre à l’ensemble des boulangers de la circonscription. Tout simplement parce qu’ils sont très impactés par cette problématique d’inflation. Il y a beaucoup de boulangeries qui sont en train de fermer, donc je continue mes rencontres et puis de préparer cette campagne qui s’annonce.
Romain Nowicki : Vous alliez déposer une proposition de loi sur la suppression des zones à faible émission (ZFE), comme à Reims. Que va-t-elle devenir ?
Anne-Sophie Frigout : Ceux qui pensaient que mon invalidation allait entériner (sic) mon combat contre les zones à faible émission se sont bien trompés. Je vous annonce que ma proposition de loi a été retenue par Marine Le Pen, pour être examinée à l’ordre du jour de notre niche parlementaire, le 12 janvier prochain. C’est une très bonne nouvelle pour tous ceux qui sont contre les ZFE.
Romain Nowicki : Qui va la porter ?
Anne-Sophie Frigout : Ce sera mon collègue Pierre Meurin, député du Gard avec lequel je travaille et qui a toute ma confiance pour présenter ce texte. C’est une très bonne nouvelle et ça permettra à chaque groupe politique de se positionner sur ce sujet très important, puisque la colère gronde partout en France, à ce sujet. C’est insupportable de voir des personnes qui veulent empêcher les Français d’aller travailler et de circuler dans 40 villes françaises.