"Nous étions très inquiets" : pourquoi la piétonnisation aux abords de certaines écoles rassure

Une expérimentation de zone piétonne aux abords de certains établissements a commencé ce 13 novembre au matin à Reims. Pas de voiture lors des entrées et des sorties scolaires, ce qui rassure les parents d'élèves.

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C'est un silence inhabituel qui a pris place aux abords de l'ensemble scolaire Notre-Dame, et de l'école Voltaire, à Reims (Marne). Depuis ce lundi 13 novembre, exit les véhicules : seuls les piétons sont autorisés à pénétrer.

"Je trouve ça super", se réjouit un parent. "C'est très bien, car les enfants étaient toujours gênés par les voitures. Et nous, nous étions très inquiets", renchérit une autre. Car dans ces "rues étroites", piétons et véhicules se côtoyaient parfois dangereusement, ce qui interrogeait sur la sécurité des lieux. "Les trottoirs sont étroits et les enfants ont tendance à traverser de manière indisciplinée, sans prendre toujours les passages piétons", relate Valérie Deslandes, chef d'établissement.

Pour faire face à ce problème, la Ville de Reims a donc mis en place une expérimentation depuis ce lundi 13 novembre. Les véhicules sont désormais bloqués par une barrière. Les automobilistes semblent favorables à la mesure. "On avait été prévenus par l'école. Par contre, on va voir comment on circule autour", tempère un d'entre eux.

Barrière deux fois par jour

L'interdiction de circuler est valable deux fois par jour, aux horaires d'entrées et de sorties scolaires (de 7 h 20 à 8 h 40 et de 16 h à 17 h). Trois barrières, à 5 000 euros chacune, ont été installées : à l'angle de la rue des Murs et de la rue Saint-Pierre-des-Dames, à l'angle de la rue des Murs et rue de l'Université, et à l'angle de la rue Diderot et de la rue Filles-Dieu.

Ces barrières, manuelles, nécessitent une action pour être ouvertes et fermées. Pour l'heure, un agent de la municipalité s'en charge. Mais à l'avenir, des "âmes bénévoles volontaires sont recherchées", espère Claude Gachet, adjoint au maire de Reims chargé de la voirie et des travaux.

Certains se sont d'ores et déjà fait connaître, mais n'avaient pas compris l'intégralité de leur mission... "Les gens pensaient que c'était juste ouvrir et fermer la barrière. Or, il faut rester les trois quarts d'heure prévus." Des barrières escamotables pourraient être installées à l'avenir, mais le "coût important" représente le principal obstacle.

L'expérimentation doit durer jusqu'à la fin de l'année. "Nous espérons que cela va perdurer pour la sécurité et le bien-être de nos élèves", indique Valérie Deslandes, chef d'établissement à Notre-Dame.

Les bienfaits du dispositif

Pour la Ville de Reims, qui confirme qu'à l’issue de l’expérimentation, le maintien ou non de ce dispositif sera arbitré, "piétonniser une voie aux abords d’établissements scolaires, c'est à la fois : sécuriser le chemin maison-école pour les élèves, promouvoir les modes actifs, participer à l’autonomie des enfants, lutter contre la pollution de l’air aux abords des sites scolaires, et participer à la création d’îlots de fraîcheur dès lors que les voies sont végétalisées". 

Pendant la période de ce test grandeur nature, la ville de Reims diffuse un document d’information auprès des établissements scolaires présentant les opérations de requalification de voiries et autres espaces publics dans le secteur de l’établissement de leur enfant.

Le livret donnera également des éléments marquants des résultats d’une enquête publique menée en amont, les enjeux du concept d’une « Rue aux écoles » et un plan de circulation et de desserte spécifique à chacun des trois établissements. 

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