Cette douanière va défiler sur les Champs-Elysées le 14 juillet : "c'est un rêve qui devient réalité"

Moins connus que les militaires, les douaniers vont défiler le 14 juillet sur les Champs-Elysées. Cette année, c’est une jeune rémoise de 26 ans qui s’apprête à descendre sur la "plus belle avenue du monde". Un honneur pour lequel elle va se préparer à La Rochelle.

C’est un véritable rêve d’enfant qui va devenir réalité pour Chloé. Elle est contrôleuse des Douanes à Reims. Elle fait partie de la branche commerciale de ce service de l’Etat. Elle y conseille et contrôle les stocks des producteurs et revendeurs d’alcools et de tabac. A 26 ans, cette Bourguignone d’origine se souvient : "depuis toute petite, je regarde avec attention le défilé du 14 juillet. C’est très beau, intéressant pour les yeux d’une petite fille de découvrir tous les corps représentant l’Etat".

Si Chloé a choisi d’intégrer l’administration des Douanes, c’est parce qu’elle présente toutes sortes d’aspects différents. D’abord affectée à l’aéroport de Roissy, elle a rejoint les bureaux de Reims, il y a un an. "Quand j’ai appris que c’était possible de participer au défilé, je me suis dit que le rêve pouvait devenir réalité. J’ai tout de suite postulé".

Depuis 2016, les Douanes participent au défilé du 14 juillet avec un bataillon composé d’agents volontaires venus de toute la France. Participer ainsi aux festivités de la Fête Nationale, cela en fait rêver plus d’un, aussi une sélection est organisée.

 

Un défi personnel et collectif

Pour des raisons de sécurité, l’administration des Douanes ne communique que le prénom de ses agents. L’année dernière, c’est donc Gilbert, un Troyen de 58 ans qui avait descendu les Champs- Elysées, à pied. "Je suis heureux de l’avoir fait", se souvient-il. "C’est un défi personnel et collectif". Lui également est affecté aux opérations commerciales, sur le dédouanement des marchandises notamment. Il a d’abord travaillé à Orly. Il exerce dans l’Aube depuis 1998.

Marcher au pas tout le temps, se coordonner, c'est comme faire des gammes. Il faut que tout soit parfait.

Gilbert, douanier.

"C’est une expérience à voir de l’intérieur. Je voulais le faire tant que je suis encore en forme". Gilbert a en mémoire les épreuves de sélection. "On était une centaine pour au final, un bataillon de 50 participants. Il y a aussi deux remplaçants, ce qui fait que jusqu’au dernier moment on ne sait pas si on défilera".

Si le douanier évoque un défi, c’est parce que la sélection comme l’entraînement, puis les répétitions se révèlent être "physiquement un peu éprouvants". Au total, à l’entraînement, Gilbert estime avoir parcouru quelque 250 kilomètres. "Il faut que l’ensemble soit cohérent, beau à regarder. Marcher au pas tout le temps, se coordonner, c’est comme faire des gammes. Il faut que tout soit parfait".

Après l’entraînement à la Rochelle, c’est au camp militaire de Satory qu’ont eu lieu les répétitions. Quelques nuits avant le jour J, les Champs-Elysées ont été interdits à la circulation pour d’ultimes répétitions, à 3-4 heure du matin. "Les Champs-Elysées, la nuit, c’est beau. C’est impressionnant", assure Gilbert.

Enfin le matin du 14 juillet 2022, les douaniers sont partis au plus près de l’Arc de Triomphe. Ils ont parcouru environ 1,2 km. Après le défilé, ils ont été reçus à Bercy, au Ministère de l’Economie et des Finances dont ils dépendent. Bruno Lemaire, leur ministre ainsi que Gabriel Attal, Ministre de l’Action et des Comptes Publics les ont accueillis avant de remettre à chacun une médaille commémorative.

Chignon bien serré

Que participer au défilé du 14 juillet représente un challenge personnel, Chloé le confirme. "C’est très physique. On n’est pas une administration militaire. Il faut apprendre à marcher au pas, en même temps, s’arrêter, tourner. C’est une découverte totale". Ce que Chloé a apprécié lors de la sélection, c’est le contact avec les collègues des autres régions. "On a déjà ressenti une forte cohésion du groupe. On est tous très motivés. On est tous là pour la même chose".

Après trois semaines d’entraînement à La Rochelle, Chloé va donc partir à Satory. Elle va y recevoir un uniforme d’entraînement et une tenue de cérémonie. Elle connaît les consignes pour la grande parade : pas de bijou, des chaussures cirées et pour celles qui ont les cheveux longs, un chignon bien serré pour qu’il ne bouge pas pendant la cérémonie.

Quand j'ai appris que c'était possible de participer au défilé, je me suis dit que le rêve pouvait devenir réalité. J'ai tout de suite postulé.

Chloé, douanière de Reims.

Chloé n’est pas issue d’une famille de douaniers. Un père boulanger, une maman travaillant en école maternelle, un conjoint extérieur également au milieu des Douanes, elle s’y est pourtant engagée et compte bien y évoluer. Dans quelques jours, c’est elle que l’on regardera défiler à la télévision. Ses proches feront le déplacement pour la voir passer sur les Champs-Elysées. Son rêve de petite fille sera bien devenu réalité.

L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Grand Est
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité