Après avoir longtemps été rejeté, petit à petit, le ratafia regagne ses lettres de noblesse et dispose depuis 2015 d'une indication géographique. Un mélange d'eau de vie et de jus de raisin qui intéresse de plus en plus de maisons et de restaurateurs qui se mobilisent pour le faire connaître.
Vignerons, restaurateurs, distillateurs, pour eux le ratafia fait partie du patrimoine champardennais. La conception de cette liqueur longtemps stygmatisée commence dans des distilleries. Les eaux de vie issues du vin champenois sont essentielles à l'élaboration du ratafia et sont obtenues grâce à une colonne à distiller.
Mélangez cet alcool à du jus de raisin non fermenté issu des vendanges champenoises, et vous obtenez du ratafia conforme à l'indication géographique.
Un potentiel de 20 millions de bouteilles par an
Claude Giraud et d'autres acteurs du champagne comme Nicolas Feuillatte se sont rassemblés au sein de l'ODG : organisme de défense et de gestion. Leur but : donner ses lettres de noblesse à un produit dont le potentiel s'éleverait à 20 millions de bouteilles produites par an.Dans son restaurant, le chef étoilé Arnaud Lallement propose une cinquantaine de ratafias. Grâce à des dégustations régulières, le chef étoilé trouve de nouveaux accords de l'entrée au dessert.
La maison Vranken, elle, a commercialisé son ratafia il y a plus de 30 ans. Ces dernières années, des changements se sont bel et bien opérés. Un ratafia champenois renommée à l'international, tous en rêvent.
L'ascension de ce jus de raisin préservé par l'alcool ne fait que commencer...