Reims : au Trophée Mille, des cuisiniers solidaires de l’agriculture locale

Pour sa 10e édition, à Reims, le Trophée Mille met à l’honneur le terroir champenois. Pour tous ces futurs cuisiniers, travailler des produits locaux est devenu une évidence pour offrir une gastronomie authentique et soutenir l’agriculture locale.

 

Ils ont commencé dès 8h30. Trois heures pour préparer le plat salé et 30 minutes de plus pour dresser un dessert. Une épreuve d’une grande intensité pour les élèves du lycée Edouard Herriot de Sainte-Savine. Maxime di Malta et Joan-Deline Richards, 17 et 18 ans, doivent composer avec des produits imposés : poulette de Champagne-Ardenne, vinaigre de Reims, miel de Cernay-lès-Reims et champagne Veuve Cliquot.

La crème du terroir champenois que ces jeunes Aubois ont décidé d’accompagner de produits eux aussi locaux : une déclinaison de choux – vert, rouge, romanesco, rave, fleur ou de Bruxelles – qui a, pour ces jeunes cuisiniers, tout à fait sa place dans un concours gastronomique.

« C’est notre région, on est assez attaché à nos produits locaux et à nos producteurs qui travaillent au quotidien pour préparer les ingrédients qu’on utilise et qu’on va sublimer, explique Maxime di Malta, élève cuisinier au lycée Sainte-Savine dans l'Aube. J’habite à la campagne, j’ai des agriculteurs dans ma famille, je suis très attaché à leur métier. On connaît les producteurs, c’est comme si on avait vu les légumes pousser. C’est en achetant leurs produits qu’on va les aider plutôt que d’acheter des tomates en plein mois de décembre qui viennent d’ailleurs. »
 


Après le plat salé, le dessert met encore à l’honneur les produits locaux avec mousse et sorbet au champagne accompagnés d’un crémeux au céleri de l’Aube. La mise en valeur de l’agriculture de proximité est une notion fondamentale enseignée au lycée Edouard Herriot de Sainte-Savine.

« Il y a un souci de qualité et de proximité. Aujourd’hui on est dans l’esprit locavore. On essaye de travailler le plus proche possible avec nos éleveurs et nos producteurs régionaux. Pour nous, c’est important de sensibiliser nos jeunes, nos futurs cuisiniers pour travailler de plus en plus avec les éleveurs et les producteurs de proximité, d’avoir une économie locale » explique Raphaël Gélard, professeur de cuisine au lycée Edouard Herriot de Sainte-Savine (Aube).
 

"Il faut les soutenir à 100%"

Une préoccupation partagée également par les prestigieux membres du jury du Trophée Mille. Des cuisiniers renommés qui ont placé le terroir à la base de leur univers gastronomique. Pour Jean-Baptiste Natali, chef étoilé de l’Hostellerie La Montagne de Colombey-les-Deux-Eglises en Haute-Marne, il est aujourd’hui indispensable de consommer local et de soutenir les agriculteurs. Même s’ils doivent eux aussi évoluer.

" Il faut les soutenir à 100%, c’est eux qui nous nourrissent. Par contre, ce serait bien d’éliminer aussi tout ce qui est pesticides. Pour tous mes légumes, je me suis mis au bio à 100% et surtout des produits de saison. Il faut laisser la nature faire son travail. C’est essentiel, il faut revenir aux goûts, aux saveurs de notre enfance. L’agriculture conventionnelle doit changer, l’état doit les aider pour évoluer. "

C’est un boulot très compliqué, ils ont du travail du matin au soir. Il faut les soutenir, on a besoin d’eux. 
- Jean-Baptiste Natali, chef étoilé à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne)


Pour Jean-Baptiste Natali, la France dispose de tous les agriculteurs et les produits nécessaires pour réaliser une cuisine gastronomique de très grande qualité. C’est ce qu’ont cherché à montrer tous les jeunes candidats du Trophée Mille.
 
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