Reims : la Belgique remporte la Coupe du monde de football face au Nigéria

A Reims s'est tenue une Coupe du monde de foot un peu moins médiatisée que sa grande soeur russe mais tout aussi importante pour les joueurs et supporters : la Coupe du monde des écoles primaires de la ville. 490 enfants, et une équipe victorieuse : la Belgique, représentée par l'école Adriatique. 

Dans les vestiaires, quelques minutes avant le coup d'envoi de cette finale Belgique / Nigéria, représentés par les écoles Danube et Adriatique, l'ambiance est survoltée. Les 2 équipes belges, filles et garçons, sont sur les start'in blocks. Ils savent qu'ils vont devoir donner le meilleur, gagner chacun leur match face aux 2 équipes nigérianes, elles aussi excitées, elles aussi habitées par la volonté de tout remporter. Mais à la question que pose leur coach "C'est quoi le plus important aujourd'hui ?" en hurlant dans les vestiaires, c'est d'une seule voix que les jeunes joueurs répondent : "Le fair-play !"
 

Parce que c'est avant tout cette valeur qui restera de cette Coupe du monde des écoles primaires de la Ville de Reims. L'apprentissage du fair-play. Pas de cinéma sur le terrain, pas de gestes déplacés, pas d'agressions verbales. Juste du jeu pour le plaisir de taper dans le ballon, et celui encore plus grand de gagner dans les règles de l'art, en suivant ce mot d'ordre : ne la joue pas comme Neymar ! 

D'ailleurs, Nina Perichard et Agathe Deschars, toutes les deux en CM1 international à l'école Adriatique, et fières joueuses de l'équipe nigériane le disent en préambule : "Nous, on est déjà très fières du chemin parcouru. On a eu beaucoup de difficultés face à la Russie en demi-finale, expliquent-elles, mais on est allées jusqu'au bout. Alors même une deuxième place en finale de la Coupe du monde, ce sera déjà une victoire".
 
Et tous les jeunes de se donner à fond sur le terrain. Du côté de l'équipe belge des garçons, les buts s'enchaînent. Chez les filles, les deux parties résistent bien. Au final, le match masculin s'achèvera sur 4 à 2 pour la Belgique, les féminines, elles, maintiennent un match nul. Les quatre équipes auront même droit à un carton bleu. "Pendant toute la compétition, à la fin de chaque match, les arbitres se réunissaient pour déterminer à qui donner un carton bleu. C'est un carton positif, qui récompense l'ensemble d'une équipe pour son fair-play. Il vaut deux points quand une victoire en vaut trois. Comme ça, une équipe qui perd peut ne pas avoir réellement perdu grâce à son fair-play", explique Djelloul Benslimane, l'un des éducateurs sportifs de la ville de Reims en charge du projet. 
   
D'ailleurs, les 490 élèves des écoles primaires de Reims qui ont participé au projet se sont auto-arbitrés, les adultes n'étant là qu'en cas de conflit insolvable. De quoi mieux apprivoiser les règles du football, parfois obscures pour de jeunes enfants. "En ayant vécu une vraie compétition de football, les enfants ont mieux intégré les règles du foot. Du coup, ils comprennent mieux les différentes phases de jeu et les décisions arbitrales lorsqu'il regardent ensuite un match de la Coupe du monde à la télévision avec leurs parents", raconte Nadia Sebbane-Menacer, conseillère pédagogique de la circonscription Reims Est à l'inspection académique. 
 

Une compétition qui existe depuis 20 ans

La compétition a duré un mois. Les inscriptions ont débuté juste après la montée en ligue 1 du Stade de Reims. Les différentes classes se sont ensuite vu attribuer une nation participante, et chaque équipe a travaillé sur le pays qu'elle représentait. Des panneaux géographiques ont même été réalisés pour l'occasion. De quoi apprendre beaucoup sur les nations qui participent à la vraie Coupe du monde, et enrichir ses connaissances géographiques grâce au football. 
 
La première Coupe du monde des écoles primaires a été mise en place à Reims à l'occasion de la Coupe du monde 1998. Tous les quatre ans et tous les deux ans, la ville de Reims et l'inspection académique réitère l'expérience, pour les Coupes d'Europe et les Coupes du monde. Avec toujours, pour les enfants, filles ou garçons, le même plaisir de fouler le terrain et de jouer tous ensemble.