Reims : la démolition du "Fouquet's" des gilets jaunes de Thillois pourrait terminer devant la justice

Le 17 novembre 2018, 282.000 personnes selon les autorités, chasuble fluo sur le dos, répondaient à un appel lancé sur Facebook, hors de tout cadre politique ou syndical, et investissaient des centaines de ronds-points en France. Retour à Reims-Thillois, un an après. 
 

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Aux portes de Reims, sur le rond point de Thillois, un petit groupe de gilets jaunes n'a eu de cesse de construire des cabanes dénommées "Fouquet's", la dernière a été démolie le 30 septembre. 

Des blocs de pierres font barrage aux cabanes 

En moins d'un an, leurs cabanes ont été démolies par les autorités à plusieurs reprises, trois fois au moins. Sous le nom de "Q.G." au départ, puis de "Fouquet's" par dérision, leur dernière cabane a été détruite, désormais plus aucun vestige autour du rond-point, à la place des blocs de pierres.
 
 

La démolition de leur "Fouquet's" numéro 3, un matin à 6 heures, sous l'autorité de la gendarmerie et à grand renfort d'engins de BTP, leur a porté un coup. Après les démolitions, c'est maintenant leur rassemblement qui est systématiquement surveillé par les forces de l'ordre. Mélanie, gilet jaune de la première heure, témoigne "on nous empêche de nous réuniron nous empêche de montrer qu'on est encore là, que le mouvement existe encore."
 

Expulsion, la justice saisie

A l'occasion de la démolition de leur dernière cabane, un avocat de Reims s'est saisi de cette expulsion des gilets jaunes pour démontrer que l'Etat porte atteinte aux libertés individuelles.  "Cette affaire révèle que nos libertés sont bafouées" déclare l'avocat des gilets jaunes, Maître Ludot, "lorsque l'on empêche un gilet jaune de s'exprimer, on empêche en réalité de tous les français de s'exprimer dès l'instant où ils dérangent."

De plus dans un courrier adressé à l'avocat, la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) confirme l'existence de fichiers liés à la sécurité publique créée à la demande du ministère de l'Intérieur. Le combat juridique engagé s'annonce très long, un combat qui pourrait aller jusque devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
 
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