Reims : pourquoi Citura organise des contrôles anti-fraude par des agents en civil?

C'est une nouveauté pour lutter contre l'augmentation des fraudes dans les transports en commun du Grand Reims. Des contrôleurs en civil arpentent le réseau. Citura lance ce 11 avril 2019 une nouvelle campagne en renfort de dispositifs déjà existants.

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Elle représente 2 millions d'euros de perte chaque année pour le réseau de transports en commun du Grand Reims. La fraude est actuellement l'ennemi numéro 1 de citura. Depuis le 11 avril 2019 à Reims, des contrôles en civil ont lieu dans les bus et tramways du Grand Reims.
 


Le tramway a incité les fraudes

Entre 2017 et 2018 le taux d'usagers circulant sans ticket est passé de 14,6 à 16,2 %.  Mais d'après Citura, c'est l'arrivée en 2011 du tramway qui a facilité les fraudes.

Ce mode de transport génère de la fraude par sa facilité d'utilisation et par sa facilité d'accès.
- Thierry Gardannec, responsable de la lutte contre la fraude chez Citura -

 


Pour dissuader les fraudeurs sur les lignes de bus et les rames de tramway, ce sont désormais des contrôleurs en civil qui interviennent auprès des voyageurs. 50 contrôleurs sont mobilisés pour verbaliser de manière volontairement feutrée. Sans uniforme, ils présentent juste leur carte professionnelle ou portent un brassard.

En cas de fraude l'amende peut s'élever jusqu'à 100 euros si elle n'est pas acquittée dans les 15 jours. Au-delà c'est le Trésor Public qui se se chargera de récupérer cette amende.

Opéra et Croix Rouge souvent contrôlés

Les contrôles en civil font partie d'une nouvelle campagne anti-fraude de Citura, mais le réseau a déjà expérimenté des opérations plus classiques ou habituelles. Des équipes de deux ou trois agents en tenue -et non pas en civil- se déplacent à différents endroits du réseau et à différents moments de la journée pour contrôler les usagers à la montée et à la descente des transports. 
Les arrêts les plus contrôlés, qui brassent le plus de passagers sont les arrêts Opéra et Campus Croix Rouge.

Les contrôleurs pratiquent également des incitations à la validation. Ils se positionnent à côté du valideur, à la porte, et filtrent naturellement les personnes sans billets ou celles qui essaieraient de rentrer sans leur titre de transport. Il existe des campagnes d'affichage "stop validez" lancées il y a plusieurs années par citura.
 

Opérations dissuasives

Pour enrayer le phénomène des fraudes, Citura a déjà pensé à des opérations plus dissuasives.

Une fois par mois ou plus, des opérations de contrôle se font conjointement avec la police municipale. Nous organisons également des opérations coup de poing massives avec beaucoup de contrôleurs, y compris du personnel administratif, et le président du réseau. Nous appelons cela des opérations "bureau vide". 
Loïc Henriques, directeur marketing et commercial chez citura -

Ces opération "bureau vide" regroupent une cinquantaine d'agents de citura. ils portent des gilets blancs et sont alors répartis sur l'ensemble du réseau en plusieurs groupes. D'ici cet été, Loïc Henriques l'affirme, "une nouvelle campagne d'affichage, actuellement en préparation, sera dévoilée. Et les contrôleurs seront équipés de matériel numérique pour intervenir plus rapidement".

Amende salée et manque à gagner


POur comprendre l'impact financier de la fraude sur le réseau de transports à reims, voici quelques chiffres : 
  • 36 millions d'usagers empreintent chaque année les lignes de Citura .
  • 16,2 % des usagers ont circulé sans titre de transport entre 2017 et 2018.
  • 2 millions d'euros de perte pour le réseau de transports en commun du Grand Reims
  • 50 euros d'amende pour une non présentation du titre de transport
  • 5 euros d'amende en cas d'oubli du justificatif d'abonnement


 

 
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