Reims : un concours de poèmes organisé pour la Saint-Valentin, par une association de slam

À Reims (Marne), la Saint-Valentin est l'occasion de s'adonner à la poésie. Un concours est organisé par les Ateliers Slam.com de Reims jusqu'au lundi 14 février.

La Saint-Valentin ne fait pas l'objet que d'un seul concours (de photographie le cas échéant) à Charleville-Mézières (Ardennes). Elle est aussi au coeur d'une petite compétition à Reims (Marne).

De poésie, cette fois-ci. C'est quand même plus romantique que des chocolats cochons pour la Saint-Valentin...

Le concours est organisé du mardi 8 au lundi 14 février 2022. À la manoeuvre, celle qui se fait surnommer Blanche-Neige (Nadège de son vrai nom), responsable de la communication aux Ateliers Slam.com (basés sur Reims, voir sur la carte ci-dessous).


France 3 Champagne-Ardenne a interrogé la slameuse (professionnelle) sur les coulisses de ce concours. "Je trouvais que c'était une chouette idée. On ne publie pas souvent de textes de gens lambdas. Là, c'est une jolie idée à l'occasion de la Saint-Valentin."

Il suffit d'écrire un "poème d'amour" et de l'expédier par courriel à l'adresse lesateliersslam@gmail.com avant le 14 février. Un panel "de plusieurs slameurs professionnels va les lire", et sélectionnera le meilleur, qui sera alors publié sur la page de l'association (voir la publication Facebook ci-dessous).


"Avec une photo", précise Blanche-Neige. "Parce que je trouve sympa qu'on voit ça en même temps." La participation peut se faire que l'on soit célibataire, ou en couple. "Tant qu'il n'y a qu'un seul poème... même s'il est écrit à deux et qu'il y a deux personnes sur la photo."

C'est une pure mise en avant, la "mise à l'honneur de quelqu'un qu'on ne connaît pas qui fait une déclaration d'amour" : le poème ne sera pas slamé plus tard. L'occasion d'en apprendre plus sur cette discipline auprès de Nadège. "C'est Marc Smith [un poète américain qui voulait rendre la lecture de poèmes moins ronflante; ndlr] qui l'a créé dans les années 80 à Chicago. Slam vient de chelem, c'est à dire tournoi, ou claquer."

Et ce n'est guère compliqué. "Il n'y a que trois règles. Le slam ne doit pas dépasser trois minutes, le seul instrument autorisé est la voix, et on n'a pas droit au déguisement ni aux accessoires. On peut rimer ou non, parler vite ou lentement, chanter si on veut mais bon il faut y arriver trois minutes sans musique..." Il y a donc autant de styles de slam que de slameurs et de slameuses.

Du slam à l'école

Grand Corps Malade ne fait donc pas forcément tout le temps du slam stricto sensu, car il utilise parfois de la musique en arrière-plan. "D'ailleurs, on avait fait sa première partie quand il était passé à la Cartonnerie il y a deux-trois ans." Créée en 2011, elle propose la plus grande scène slam de France, explique Nadège ("ailleurs, ça a lieu dans des bars, pas dans une salle de spectacle").

L'association, agréée par le ministère de l'Éducation car elle intervient aussi en classe, a plusieurs casquettes. Elle promeut le slam auprès de tous les publics, de 7 à 107 ans : un bon moyen d'apprendre à parler en public ("au collège, en mission locale, même à Pôle Emploi").

Et c'est justement dans cette emblématique salle de concert - la Cartonnerie - qu'elle organise chaque mois une scène slam : la prochaine a lieu le mardi 22 février et les places sont limitées. "C'est le seul endroit où on va retrouver un tel melting-pot de gens différents dans un même endroit. Aussi bien un chômeur qu'un vendeur, un boucher qu'un horloger, un psychologue ou un psychopathe... " Une joyeuse diversité. "Et tout le monde a la parole" dans le public. En plus de pouvoir participer aux côtés de celles et ceux qui ont fait du slam non seulement leur passion... mais aussi leur métier.


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