Les magasins généraux, au port colbert vont se transformer en friche, le temps de deux étés, en espace culturel de partage et de détente. En associant de nombreux acteurs locaux, le lieu risque de devenir l'un des hauts lieux culturels de l'été rémois.
Les beaux jours reviennent et c'est l'occasion, pour les plus optimistes d'entre nous, de commencer à se projeter vers une aire "post-covid" qui verrait le retour de la culture en ville.
Arnaud Bassery est de ceux-là. Le président-fondateur du Bloc a imaginé un "quartier estival" en plein cœur du Port Colbert et de ses 46.000 m2 laissés à l'abandon. Une "parenthèse enchantée" en plein Covid qui s'appellera "Magasin libre".
Un espace de détente
Dès le début du mois de juin, 5.700 m2 de terrains extérieurs de cette friche seront aménagés pour y consacrer une large place à la culture, à la vie urbaine, et surtout au partage autour des belles choses de la vie. Bar à Champagne, concerts, potager, expositions artistiques en plein air : le lieu se veut comme un musée ouvert en plein cœur de Reims.
"C'est surtout un espace de détente, abonde son créateur, on pourra venir boire une bière, se balader, se poser en famille ou entre amis avec le retour des beaux jours". Un espace de détente donc, avec la part belle faite à l'échange et aux découvertes artistiques et culturelles. Et ce, dès l'ouverture en juin prochain puisque le premier événement sera une "création collective" avec l'artiste Olivier Grossetete.
Si la réhabilitation du port Colbert est bien actée et prévue. Elle sera effective dans deux ans, et c'est Kaufman & Broad, une entreprise de construction et de développement immobilier française, qui soutient d'ailleurs ce projet estival, qui en a la charge. Arnaud Bassery envisage ce lieu comme "une passerelle", "une manière de voir comment on peut occuper un espace maîtrisable et maîtrisé pour en faire quelque chose de sympa pour les acteurs et le public".
Un public visé qui s'annonce large tant la programmation et les activités prévues semblent sur le papier, déjà bien riches : le bar à champagne sera en partenariat avec des producteurs locaux, food-truck et stands de nourriture avec des restaurateurs (locaux également), mais aussi des artistes, de producteurs de bières et bien d'autres.
Reims, capitale européenne ?
Et si le projet est déjà bien lancé, reste encore à tout mettre en place avant le mois de juin. Mais l'entrepreneur peut compter sur le soutien de la ville, du Grand Reims, de la région Grand Est ainsi que d'une trentaine de partenaires privés. En ligne de mire ? La future labélisation Capitale européenne pour la cité des sacres.
"On voit beaucoup Reims comme la porte de sortie du Grand Est, mais de part sa situation géographique, on peut aussi la voir comme une porte d'entrée" explique le concepteur de ce projet. Une porte d'entrée, qui pourrait donc être culturelle.
Ce projet d'aménagement, il faut bien le dire, vient à contre-courant des logiques actuelles d'aménagement qui privilégient la densité urbaine. Ici, près de 6.000 mètres carrés permettront une déambulation, "et de respirer" ajoute Arnaud Bassery. D'autant qu'il n'en est pas à son coup d'essai, ce "magasin libre" sera la troisième roue du carrosse du projet "quartier libre", composé déjà de deux espaces rue de saint Brice et rue Vernouillet.
Pour la première fois, cet espace sera entièrement extérieur et pourra accueillir jusqu'à 1000 personnes, dans le strict respect des règles et restrictions sanitaires en vigueur.
Le projet est d'ors et déjà signé pour deux étés (2021 et 2022).