La place d'Erlon à Reims devrait faire peau neuve d'ici la fin 2025, pour devenir plus verte, plus esthétique et pour gagner en cohérence. La municipalité présentait ce jeudi de premières idées pour réinventer cette place emblématique de la ville.
"La plus grande terrasse de France mérite un meilleur écrin". C'est par ces mots que le maire de Reims, Arnaud Robinet, justifie le réaménagement de la place d'Erlon, connue pour ses enfilades de terrasses de bars et de restaurants (plus de 3.710m2 sur une place mesurant au total 20.000 m2).
Un endroit animé, prisé par les étudiants, mais de plus en plus boudé par les Rémois. Pour Joël Oudin, président de l'UMIH (Union des Métiers des Industries de l'Hôtellerie) de la Marne, cette place d'Erlon aurait bien besoin d'un petit coup de jeune et d'un peu plus de cohérence : "Regardez, décrit-il en balayant la place du regard, il y a une enseigne verte avec des lettres blanches, une autre avec des lettres jaunes, puis cette enseigne à côté ressemble à une maison de poupée et enfin on a une autre grande enseigne rouge. C'est beau, mais quand tout est mis côte à côte, ça ne ressemble plus à rien".
Justement, la "cohérence" est le maître-mot du réaménagement à venir de cette place. Le projet est encore balbutiant, mais de premières esquisses ont été présentées ce jeudi matin. Des idées nées d'ateliers réalisés avec les commerçants et les riverains de la place.
Une place d'Erlon "haut de gamme"
Parmi les pistes de réflexion : des pergolas de la même couleur (champagne, bien sûr), dotées d'un système électrique pour s'ouvrir ou se fermer en fonction de la météo. "Cela va donner une perspective splendide à la place d'Erlon, se félicite Marie-Inès Romelle, adjointe au maire de Reims en charge du Commerce et de l'artisanat, on a déjà envie de se balader sur la place d'Erlon à l'heure actuelle, mais là, on en aura encore plus envie. L'idée c'est vraiment de faire revenir les Rémois qui ont délaissé cette place".
Toutes les terrasses devraient donc se ressembler, bien que les enseignes soient autorisées à conserver leur mobilier. Le maire de Reims, Arnaud Robinet, affirme "ne pas avoir peur des mots" : il souhaite une place d'Erlon "haut de gamme". L'objectif est aussi de "remettre en valeur le patrimoine de la place, qui a été dévastée pendant la Première Guerre mondiale et reconstruite façon art déco".
Le projet est encore en réflexion et le coût n'a pas encore été précisé, bien que la municipalité assure prendre en charge la majeure partie de cet aménagement.
Ces pergolas ravissent Joël Oudin, président de l'UMIH dans la Marne, mais il reste sceptique quant à leur évolution dans le temps. "Je pense que ce sera difficile à entretenir, assure-t-il, des pergolas qui oscillent comme ça, c'est très beau, mais avec les arbres et les pigeons sur la place, ça va devenir très vite sale".
Il faudra encore attendre un peu avant de le constater, ou non, puisque l'objectif est de terminer le réaménagement de la place d'Erlon d'ici fin 2025.